Les recours qui visent à annuler l’élection remportée en juin dernier par Julien Ravier (LR) dans le 6e secteur de Marseille seront examinés ce vendredi 19 février. Des soupçons de fraude aux procurations avaient notamment marqué les hostilités. Selon des sources concordantes le rapporteur public suggère un rejet.
Julien Ravier, vainqueur des élections municipales dans les 11e et 12e arrondissements de Marseille en juin dernier, est accusé de fraude à la procuration par plusieurs de ses adversaires. Les trois recours déposés par Yannick Ohanessian (Printemps Marseillais) – devancé de seulement 352 voix au second tour, Pascal Chamassian (LREM) et François de Cambiaire (Marseille avant tout, Samia Ghali) devaient être examinés ce vendredi 19 février à 14h.
Selon des informations concordantes, révélées par plusieurs médias dont Marsactu, et confirmées à Gomet’ par des sources proches du dossier, le rapporteur public du tribunal administratif n’envisage pas d’annuler l’élection.
Fraude à la procuration ?
Les recours dénoncent un fait en particulier qui avait fait scandale en pleine campagne électorale. Une cinquantaine de procurations établies par des proches de Julien Ravier auprès de résidents d’un Ehpad de Saint-Barnabé (12e) auraient été enregistrées à l’insu des pensionnaires. Au moment des faits, la moyenne d’âge du groupe de résidents concernés était de 90 ans, et une quinzaine d’entre eux étaient atteint de la maladie d’Alzheimer – source France 3.
Parmi les mandataires de la liste d’émargement du premier tour, plusieurs proches du maire de secteur et candidat à sa propre réélection Julien Ravier… Des révélations qui avaient choquées les familles des résidents, et qui ont ensuite conduit le parquet à la mi-juin à ouvrir une enquête préliminaire pour « faux et usages de faux ».
Une victoire entachée par des soupçons
Malgré les accusations portées à son encontre, Julien Ravier sort vainqueur du second tour des élections du 11e-12e. Après réflexion, le candidat du Printemps Marseillais sur ce secteur, Yannick Ohanessian avait finalement déposé une plainte contre X vendredi 3 juillet au tribunal judiciaire. « On a recensé plusieurs dizaines de cas douteux au cours de cette élection : diffamation, campagne d’affichage détournée, problèmes sur les procurations… », avait-il déclaré.
Parallèlement à cette plainte au pénal, l’actuel adjoint au maire en charge de la sécurité dépose alors un recours au tribunal administratif pour contester les élections. Pascal Chamassian (LREM) et François de Cambiaire (MAT, Samia Ghali), deux autres candidats évincés au premier tour, font de même. Le 23 septembre, neuf personnes – dont Julien Ravier – sont placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête.