Il est temps d’accélérer… Et cette fois, il ne s’agit pas du plan Marseille en grand mais de l’ensemble des projets industriels de décarbonation de la zone de Fos étang de Berre Gardanne. Un comité stratégique se tient à la préfecture lundi 11 décembre après-midi autour du préfet, du président de la Région et de la présidente de la Métropole. Les projets, l’organisation et le calendrier devraient être évoqués avant de passer du modèle à « l’arrache » selon l’expression du sous-préfet d’Istres Régis Passerieux, à une organisation plus formalisée avec une gouvernance, une feuille de route, bref une organisation efficace et collective comme l’appelait de ses voeux Emmanuel Macron en mai dernier lors de son passage sur le port de Marseille.
Régis Passerieux qui dressait jeudi 7 décembre soir à thecamp un bilan d’étape du Lab territorial lancé en mars dernier estime en effet qu’il est nécessaire de mettre en place ce comité de pilotage pour plusieurs raisons : « il faut vraiment donner de la cohérence d’ensemble » en parallèle du Lab qui lui vise à apporter « des bonnes idées et du grain à moudre » dans une réflexion collective. Le Lab territorial qu’il conduit regroupe des acteurs économiques et citoyens de l’ensemble de la zone de Fos étang de Berre et et Gardanne.
[Tout chaud] Ce soir à #thecamp à @aixmaville le sous-préfet d’ #Istres @RegisPasserieux a fait un point d’étape sur les premiers travaux du #Labterritorial autour de la décarbonation industrielle à #Fos étang de #Berre #Gardanne avec @KevinPolizzi et JM Diaz pic.twitter.com/Db6zlERPQ5
— Gomet' (@Gometmedia) December 7, 2023
Le comité de pilotage qui devrait être dévoilé lundi pourrait s’attacher à mettre en place une organisation pour conduire les projets d’infrastructures de transports. C’est un point clés pour une meilleure desserte de la zone alors que 10 000 emplois supplémentaires sont annoncés à l’horizon 2030. « Comment expliquer que nous attirons 12 à 13 milliards d’euros d’investissement dans la décarbonation si nous n’avons pas les infrastructures de transports pour les accueillir » interroge en effet Régis Passerieux.
Emmanuel Macron : « lever des contraintes pour aller beaucoup plus vite »
« On se donne rendez-vous en fin d’année ou début 2024 : tout cela c’est un plan de charge… Je prends l’idée que dans ce deuxième espace que l’on a défini, Marseille Fos au sens large, il faut lever des contraintes pour aller beaucoup plus vite pour clarifier soit des désenclavements, soit des connections, soit des développements » avait lancé Emmanuel Macron depuis la gare maritime de la Joliette devant un parterre de grands élus, de maires, d’acteurs institutionnels et économiques.
Autre besoin du territoire : le récit. Il faut un « narratif » fédérateur, reconnu par tous, capable de faire adhérer les populations comme les acteurs industriels observe le sous-préfet d’Istres en première ligne depuis des mois pour gérer les dossiers (voir notre grande interview). « A Dunkerque, ce récit s’est construit de la vallée de la batterie » explique le représentant de l’Etat.
Enfin, il faut organiser l’accueil des entreprises, avec des outils, une formalisation, afin que le projet soit partagé et accepté, et que le contrat avec les industriels soit bien défini. Afin de contribuer à la réflexion collective, des premières matrices d’évaluation ont été présentées à thecamp jeudi soir par le président du groupe de technologies et d’immobilier Unitel, Kevin Polizzi. Ce dernier est aussi le président du comité d’experts du Lab territorial.
Quels seront le “narratif” et l’organisation de la nouvelle vallée industrielle provençale ? Début de réponse lundi après-midi sous les ors de la préfecture.
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