Ils veulent faire entendre leur voix. Treize associations et riverains de l’aéroport Aix-Marseille Provence, situé à Marignane, viennent de constituer un collectif et ont écrit une lettre au préfet de région et des Bouches-du-Rhône Christophe Mirmand, vendredi 12 janvier pour l’alerter sur plusieurs points d’inquiétude et demander à ce que leur avis soit pris en compte dans l’étude d’impact sur les nuisances sonores aériennes lancée en novembre 2023.
Invité sur le plateau de l’émission Planète locale du 22 janvier, sur BFM Marseille Provence, émission réalisée en partenariat avec Gomet’, le président de l’association « Bien vivre aux Pennes-Mirabeau » Jean Reynaud précise les revendications du collectif. Il dénonce notamment une accentuation du problème ces dernières années : « il n’y a pas forcément plus de vols mais il y a plus de passagers et donc de plus gros avions, qui génèrent davantage de bruit. […] Les trajectoires de vols ont aussi été revues avec une chevelure plus resserrée qui concentre par conséquent les nuisances », affirme-t-il. En effet, l’aéroport a battu son record à l’été 2023 avec 10,8 millions de passagers.
« Certains riverains doivent porter un casque anti-bruit dans leur propre maison »
Conséquence, le quotidien des habitants des communes des Pennes-Mirabeau, St-Victoret, Vitrolles ou encore le 16e arrondissement de Marseille est parfois devenu infernal : « Nous recevons plus de plaintes de riverains qu’auparavant. […] Certains doivent porter un casque anti-bruit dans leur propre maison. Et lorsque l’on invite des amis, il faut attendre que les avions passent pour pouvoir discuter tranquillement. Or, en été, c’est parfois toutes les trois minutes qu’un avion nous survole », illustre Jean Reynaud.
Les associations demandent donc à être davantage impliquée dans les différentes étapes de l’étude. Elles préconisent également un élargissement de la “chevelure” de vol, afin que les nuisances soient plus diffuses et donc moindre, pour les habitants des communes limitrophes.
Pour l’heure, le collectif n’a pas encore eu de réponse de la part du préfet. De son côté, l’aéroport affirmait dernièrement prendre au sérieux ces revendications et avance plusieurs recommandations faites aux compagnies, comme le fait de s’équiper d’avions moins bruyants tels que l’A320 Neo, ou encore de changer de trajectoire lorsque cela est possible. L’étude d’impact lancée en novembre dernier à la demande de la Direction générale de l’aviation civiles doit se prolonger jusqu’en novembre 2024.
[Vidéo] Le replay de l’émission Planète locale du 22 janvier
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