A l’occasion de ses 10 ans, la marque marseillaise d’espadrilles Espigas sort une nouvelle gamme de chaussons, de textile et mise sur les matières recyclées et la production locale. Elle célèbre aussi les 1 an de l’ouverture du magasin sur le Vieux Port.
Lundi 28 novembre, les co-fondateurs d’Espigas, Bérengère et Olivier Perret, ont présenté une nouvelle gamme de produits : chaussons, baskets, marinières, cabas, bananes, accessoires, sweatshirts… « On envisage de sortir des maillots de bain pour hommes cet été », annoncent-ils. Espigas travaille désormais en partenariat avec une usine basée à Montélimar, gérée Damien Prothon, un ami d’enfance, et un atelier marseillais employant des personnes en situation de handicap, ce qui leur a permis de produire environ 5 000 paires l’année dernière. La production textile se fait à Montélimar, puis l’assemblage à Marseille. Les responsables sont d’ailleurs présents un jour sur deux à l’ESAT (Etablissement d’aide par le travail) pour former, accompagner et encourager les personnes en situation de handicap.
« Quand on fabrique localement, tout prend du temps : sourcer les bonnes matières, le développement, la conception… C’est beaucoup de travail. Pendant le confinement, j’avais mal aux bras à la fin de la journée, après une trentaine de paires. Il y a une vingtaine d’opérations et de gestes techniques », explique Bérangère. « A terme, on va peut-être devoir trouver un autre atelier », ajoute-t-elle.
« Au début, notre ambition était surtout locale et sociale. Aujourd’hui, on essaye de viser aussi l’écologie et d’utiliser des matières recyclées pour nos prochaines gammes », détaille Olivier. Espigas mise maintenant sur l’upcycling, c’est-à-dire l’utilisation de chutes de rouleaux, les matières recyclées et la seconde main.
La marque Espigas est née d’un voyage en famille. Après avoir acheté un camping-car aux Etats-Unis, le couple et ses cinq enfants ont voyagé jusqu’en Argentine, où ils ont découvert les alpargatas, des espadrilles revisitées. C’est de là qu’est né leur désir de créer leurs propres espadrilles. Ils ont commencé par faire fabriquer leurs chaussures en Argentine, puis en Asie, avant de se dire « pourquoi on fait ça ? Quel est le sens ? », se remémore Olivier. Ils ont alors décidé de relocaliser et de monter leur propre atelier. « On a rencontré par hasard le directeur de l’ESAT du Rouet, qui avait besoin de faire travailler les personnes en situation de handicap, avec qui on a crée une vraie relation. Il a donc été ouvert à l’idée », explique-t-il.
« Dans 10 ans, on aimerait rouvrir des boutiques dans des grandes villes. On en avait ouvert une à Paris mais on a dû fermer avec les confinements », explique Bérangère. Elle espère aussi développer des partenariats avec d’autres marques locales.
Ci-dessus, la Marseillaise, la première pantoufle de Espigas et son modèle phare de l’hiver, inspirée des charentaises et doublée d’un intérieur douillet en laine pour se réchauffer les pieds. La semelle intérieure en cuir ajoute du confort et évite la transpiration. Bérangère affirme même qu’on peut les porter pour sortir dans la rue !
Liens utiles :
Le site pour acheter en ligne : https://espigas-store.com/fr/
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