Un système de sonorisation autonome alimenté par de l’énergie solaire. C’est l’invention de l’ingénieur Julien Feuillet et de la graphiste Maatea Stabile,récompensée par le trophée de l’innovation du « Mice Place », qui a réuni les professionnels de événementiel le 8 novembre dernier à l’hôte Intercontinental Hôtel Dieu. Fêtards et mélomanes, les co-fondateurs de « PikiP Solars Speakers » conçoivent une gamme d’enceintes peu énergivores, design et fabriquées à Marseille (15e) depuis 2017.
« Nos enceintes n’ont rien d’un gadget solaire », décrit le responsable commercial Hugo Duval. Au lieu d’ajouter des panneaux solaires sur le système de sonorisation, les fondateurs voulaient d’abord fabriquer une enceinte peu consommatrice d’énergie, pour ensuite l’alimenter en électricité solaire auto-produite. « En améliorant le rendement, la consommation énergétique a été divisée par 10 », abonde-t-il.
Le designer Antoine Lesur a également affiné la signature des produits avec son bois vernis coupé et poncé à Marseille dans l’atelier de Pikip basé à Ici Marseille. L’enceinte est assemblée avec des produits français, hormis l’amplification qui vient d’Italie et les panneaux solaires de Hollande. En unissant leurs savoir-faire, la petite équipe de cinq personnes fabrique une machine en six semaines.
De la vente à la location en France et à l’étranger
Autonome pendant 12 heures, les enceintes sont installées sur des supports à roulettes pour faciliter leur mobilité. Julien Feuillet a d’ailleurs pitché lors des 1eres rencontres du vélo organisées par Gomet’ le 14 octobre dernier. Un événement sonorisé dans le forum du Mucem grâce au système sound Veloma de Pikip !
« Quand elles sont livrées aux clients en vélo, les enceintes sont prêtes à être utilisées », souligne Hugo Duval. L’innovation attire autant des particuliers que des agences événementielles ou des festivals, dans la limite de 3 000 personnes. « On estime que l’organisation d’un événement au-dessus de 3 000 personnes déplace trop de gens, génère trop de déchets. Donc on se limite à de petits festivals. », justifie Hugo Duval.
En cinq ans, l’entreprise a écoulé une trentaine de ses machines haut-de-gamme pour un montant estimé, selon le modèle, entre 10 000 et 20 000 euros. Si le business model était uniquement basésur la vente au début de l’aventure en 2017, la reprise de l’activité événementielle après la crise du Covid, a transformé les sources de financements.« On s’est vite rendu compte qu’il fallait proposer une offre de location. », retrace le responsable commercial.
Progresser en France sans levée de fonds
Basée à Marseille, Pikip transporte elle-même son matériel de location dans le Sud Est. Mais la start-up se développe aussi en France grâce à un réseau de partenaires à Paris, en Bretagne, en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie.Depuis 2020,PikiP Solars Speakers a également trouvé sa clientèle internationale en Israël, Australie, Ibiza, Hong-Kong et Singapour.
Pour mailler toute la France, l’objectif du responsable commercial est désormais de couvrir Auvergne-Rhône Alpes, le Grand Est et le Nord en 2023. Un développement qui sera auto-financé. « Nous voulons financer notre progression grâce à nos ventes et non pas à travers la valorisation financière. Notre but c’est de grandir étape par étape. », revendique Hugo Duval.
Liens utiles :
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