Orange a commencé à déployer la 5G à Marseille en 2018. A l’époque, quelques antennes en centre-ville permettent de tester les premiers usages avec tout de même de belles performances. Depuis, l’opérateur a accéléré sur le déploiement du réseau pour arriver à 74 antennes en décembre 2020, date à laquelle le lancement commercial est acté sur la cité phocéenne. « A ce moment-là, nous sommes à 70% de la population de la commune couverte », indique Fabien Finucci, le délégué régional Marseille Provence d’Orange. « C’est le seuil minimal que nous nous sommes fixés pour déclarer une ville ouverte à la 5G et offrir une performance satisfaisante à nos clients », précise-t-il.
Une quinzaine de communes et les deux-tiers de la population connectés à la 5G
Mais la 5G d’Orange ne s’est pas arrêtée aux frontières de Marseille. Le groupe de téléphonie compte bien desservir tout le département, les zones les plus peuplées du moins. En 2021, d’autres grandes communes du territoire ont donc été également ouverte à la 5G. Un mois après Marseille, c’était au tour d’Aix-en-Provence d’atteindre les 70% de couverture en 5G : « Le déploiement se fera de manière progressive et dans un dialogue constructif avec l’ensemble des collectivités locales », déclare à cette occasion le P-dg du groupe Stéphane Richard. Et tout au long de l’année une dizaine d’autres villes a suivi (La Ciotat, Saint-Victoret, la Penne-sur-Huveaune, Aubagne, Gignac-la-Nerthe, Rognonas, Rognac, Septèmes-les-Vallons, Plan-de-Cuques et Marignane) dont les deux dernières ont officiellement été inaugurées le 30 novembre par Orange : Vitrolles et Martigues. « Et d’autres sont attendues au mois de décembre », promet Fabien Finucci. Au final, en cette fin d’année, l’opérateur annonce couvrir 62,5% de la population du département en 5G.
Orange fait mieux que ses concurrents avec moins d’antennes
Comme indiqué dans le précédent article, la 5G est une technologie plus performante et plus économe que la précédente génération, la 4G. Aussi, la création de son réseau nécessite « un investissement colossal de notre part mais il apporte des fonctionnalités qui seront bientôt aussi indispensables que la simple navigation internet », assure Fabien Finucci. De plus, pour éviter de rajouter des sites d’émissions d’ondes, Orange « ne rajoute pas d’antennes sur de nouveaux endroits. On rajoute une antenne dans les lieux déjà équipés de relais 4G », insiste le dirigeant. Au dernier décompte de l’Arcep (30 juin 2021), Orange était l’opérateur qui disposait du moins d’antennes 5G de la région avec seulement 248 sites équipés contre 837 pour son concurrent Free. Cependant, l’autorité de régulation des télécoms relève aussi que le réseau 5G d’Orange est le plus efficace. Son explication : ses antennes n’émettent que sur la bande 3,5 Ghz alors que Free privilégient la bande 700 Mhz utilisée par la 4G.
Aucun risque sanitaire et une économie d’énergie
Le déploiement de la 5G se poursuit donc sur un rythme soutenu malgré les nombreux doutes soulevés au départ par une partie de la population. « Je me souviens qu’en 2013, un sondage indiquait que les trois-quart des français étaient contre la 4G. Aujourd’hui, tout le monde en veut. Le gouvernement compte sur elle pour réduire la fracture technologique et les collectivités nous tancent pour couvrir les zones qui ne sont pas encore desservies », explique Fabien Finucci. Il espère ainsi qu’il en sera de même un jour pour la 5G : « Nous avons juste besoin d’une ou deux applications qui fasse la différence. Ça va venir », assure-t-il. Déjà, il met en avant les vertus des antennes 5G par rapport à la génération précédente : « Elle sont intelligentes car elles n’émettent que quand c’est nécessaire », avance-t-il tout d’abord. Sur les éventuels effets néfastes en terme de santé, il coupe court à toutes les rumeurs : « Il n’y a aucun impact sanitaire. Les derniers chiffres de l’OMS sont clairs. En plein centre-ville de Marseille, le niveau d’émission actuel est de 1 V/m quand le seuil de sécurité est fixé 61 V/m. Nous avons beaucoup de marge ». Ensuite, la 5G semble être plus économe en énergie. Pour l’instant, pour un même volume de consommation de données d’un client, la 5G nécessite deux fois moins d’énergie « et cela devrait être divisé par dix une fois que le réseau sera à son maximum de capacité », annonce Fabien Finucci.