On avait l’habitude d’entendre les sermons et revendications des riverains, des associations ou encore des ONG, concernant les émissions polluantes générées par le trafic aérien. Mais aujourd’hui, avec Revolution’Air c’est un tout autre genre de militant qui rejoint la cause.
La jeune compagnie aérienne Revolution’Air, spécialisée dans l’aviation d’affaires « responsable et pragmatique » avec son service d’avion taxi, s’érige en défenseur de la planète, et tape du poing sur la table. « Il y a encore sur notre territoire des hommes d’affaires et des sportifs qui utilisent des avions très polluants et non autorisés pour faire du transport public commercial », dénonce la compagnie vitrollaise dans une tribune pleine page publiée dans les colonnes du journal Les Echos le 9 février dernier.
La société dirigée par Jean-François Ballin qualifie tout simplement « d’égoïstes » ceux qui « affrètent des jets pour transporter une ou deux personnes sur des trajets de 30 minutes à deux heures de vols ».
Revolution’Air revendique pour sa part, avec son avion DA-62, un service « trois fois moins cher et sept fois moins polluant qu’un jet ». La compagnie rappelle, par ailleurs, qu’il n’existe pas encore d’offre électrique certifiée pour le transport commercial aérien.
Du côté associatif, on prend acte de cette prise de position avec prudence. « Disons que ça reste de la stratégie commerciale. Après si ça peut mettre la lumière sur le caractère polluant des vols privés, pourquoi pas », s’amuse Richard Hardouin, le président de France nature environnement Bouches-du-Rhône (FNE 13). La structure locale est particulièrement impliquée dans la lutte contre toutes les formes d’activités polluantes.
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