« On sort d’une année compliquée avec une crise sanitaire toujours présente et une reprise trop rapide du commerce mondiale difficile à gérer », lance en introduction de la présentation de son bilan, la présidente par intérim du conseil de surveillance du grand port maritime de Marseille, Elisabeth Ayrault. Mais en présentant ses chiffres 2021, le port n’a pas à rougir. Bien au contraire, la relance lui a permis de battre son record historique de conteneurs avec près de 1,5 million d’EVP (équivalents vingts pieds). Même chose pour le ferroviaire avec 220 000 EVP acheminés par train. « Franchement, si on m’avait prédit ce bilan il y a un an, j’aurais signé tout de suite », se félicite le président du directoire Hervé Martel.
Un trafic de marchandises encore inférieur à 2019
Au global, le trafic de marchandises est en hausse de 9% par rapport à l’année précédente avec 75 millions de tonnes traitées mais ce chiffre reste encore 5% inférieur à la performance du port en 2019 avant la crise sanitaire. L’activité est notamment soutenue par le commerce des voitures avec un score supérieur de 4% par rapport à 2019 « notamment grâce à Hyundai et Stellantis », précise Elisabeth Ayrault. Côté vracs liquides, si les carburants fossiles sont logiquement en baisse, le gaz naturel liquéfié progresse de 19% sur un an et les matières premières pour les carburants de nouvelles générations comme l’huile de palme pour la bio-raffinerie Total de La Mède « sont en forte hausse, symbole de la reconversion de notre activité pétrochimique classique », se réjouit, Chantal Helman, directrice générale du port.
L’activité passagers redémarre doucement
La principale inquiétude porte sur l’activité passagers. Avec 1,2 million de personnes, elle remonte bien la pente comparée à 2020 (+63%) mais reste « encore très loin des 3 millions atteints en 2019 », reconnaît la directrice. Les trois quarts des passagers passés par le port de Marseille concernent la desserte de la Corse (623 000) dans le cadre de la continuité territoriale et le Maghreb (260 000) dont les pays ont rouvert leurs frontières tardivement. Pour la croisière, avec 350 000 passagers accueillis, « l’avenir reste encore très incertain », estime Hervé Martel.
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