Dans sa nouvelle vidéo publiée mardi 21 avril, Didier Raoult poursuit sur sa ligne en annonçant que l’épidémie de Covid-19 « est probablement saisonnière ». Le nombre de cas positifs et d’hospitalisations continue de baisser et il estime « que dans la plupart des pays tempérés, il est possible qu’il n’y ait plus de cas du tout d’ici un mois ». Cette cinétique courte de l’épidémie le conforte dans sa stratégie de traitement à l’hydroxychloroquine, « l’un des médicaments les plus connus au monde » sans attendre de nouvelles études « qui arriveront après la bataille ».
Lors du débat en ligne organisé par Gomet’ vendredi 24 avril, Eric Chabrière, épidémiologiste à l’IHU de Didier Raoult, annonce que l’Institut Dans sn’accueille plus actuellement que 60 personnes atteintes du Covid-19 : « Le nombre de personnes positives a été divisé par trois par rapport au début de l’épidémie. On réfléchit désormais à fermer une de nos trois unités covid pour être plus disponible pour les autres pathologies qui n’ont pas disparu », explique-t-il.
Les pays riches déconnectés face aux nouvelles maladies
Réagir vite avec des décisions rapides, ce n’est pas le temps habituel auquel nous sommes accoutumés
Didier Raoult
Dans sa dernière intervention, Didier Raoult attaque le processus décisionnel « des pays riches qui ne sont pas préparés à l’arrivée d’une maladie nouvelle aiguë ». Selon lui, en période de crise, « les gens qui décident ne doivent pas être les mêmes parce que la question est d’une autre nature. Réagir vite avec des décisions rapides, ce n’est pas le temps habituel auquel nous sommes accoutumés. C’est comme la guerre et la paix. C’est la leçon que l’on doit apprendre ici sinon vous risquez d’arriver quand la guerre sera finie ».
Natif de Dakar, Didier Raoult met en avant les bons résultats des pays africains pour l’instant relativement épargnés par le covid-19. « Tous les pays riches et développés ont eu des résultats moins importants que les pays pauvres, qui ont choisi de régler ça comme une pneumonie avec des médicaments banals et qui ne coûtaient rien, poursuit l’infectiologue. Les 15 pays qui ont la plus forte mortalité ne sont que des pays riches. Il y a une déconnexion entre la richesse et la capacité à répondre à des situations de cet ordre-là ».
Le remdesivir, un « médicament virtuel »
Il s’attaque ensuite à Gilead, le laboratoire pharmaceutique qui développe l’antiviral Remdesivir. Tandis que l’action du groupe américain s’envole à Wall street, Didier Raoult estime que ce traitement « est très toxique » citant une étude qui mentionne 60% d’effets secondaires. De plus, elle n’est pas encore produite. « De toute manière, cette molécule n’aura pas sa place dans 90% des cas pour une maladie comme ça qui est une pneumopathie habituelle. On commence à se demander si ce n’est pas un médicament virtuel », questionne Didier Raoult.
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