Après le processus de Barcelone lancé en 1995 qui a abouti à la création en 2008 de l’Union pour la Méditerranée, et le sommet des deux rives à Marseille d’Emmanuel Macron en 2019, le président de la Région Sud Renaud Muselier remet l’idée de la création d’une « macro-région méditerranéenne ». « Elles existent partout sur le territoire européen continental, mais pas pour l’espace méditerranéen. Pourtant, tous les enjeux y sont, tels que l’environnement, l’économie, les migrations, les conflits, la coopération », explique-t-il lors des vœux à la presse jeudi 20 janvier.
Le projet sera soumis à Emmanuel Macron pendant sa visite à Marseille
La France a récupéré la présidence de l’Union européenne pour six mois le 1er janvier dernier. L’occasion pour le pays de pousser de nombreux dossiers à Bruxelles, notamment cette vieille idée d’institution regroupant les pays du sud de l’Europe et leurs voisins de l’autre côté de la Méditerranée. Renaud Muselier compte profiter de la venue d’Emmanuel Macron le 7 février prochain, à l’occasion du Forum des mondes méditerranéens, pour lui soumettre son projet : « Je porterai auprès du Président de la République cette idée qui tournera définitivement l’Europe vers son bassin de vie originel, la Région Sud sera au rendez-vous », annonce-t-il devant les journalistes.
Les régions plutôt que les Etats
A la différence de l’Union pour la Méditerranée, Renaud Muselier mise davantage sur les régions et les municipalités de la rive sud de Méditerranée pour créer l’union : « J’ai commencé ce travail avec la Méditerranée du Futur soutenue par le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. On a rencontré les responsables des collectivités du Maghreb qui sont partants. L’idée est de traiter des vrais problèmes des citoyens, des situations du quotidien que nous gérons pour améliorer leurs conditions de vie. Les régions sont la bonne échelle pour trouver les solutions ensemble », affirme-t-il. Le projet sera donc présenté à l’Elysée qui décidera de le pousser au niveau de l’Union, Renaud Muselier le sait bien : « C’est ma volonté. On verra si j’obtiens satisfaction », avance-t-il.
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