La saison des vœux se poursuit. Ce jeudi 21 janvier, c’est au tour de Martine Vassal de s’adresser à la presse pour cette nouvelle année 2021. Un exercice réalisé encore une fois en visio à cause de la crise sanitaire. « J’avais imaginé vous accueillir dans la superbe chapelle du Muséon Arlaten en Arles », regrette-t-elle. « Mais je vous y inviterai très bientôt dès que ce sera possible », ajoute-t-elle impatiente de mettre en valeur ce monument historique pour lequel le Département a dépensé 22,5 millions d’euros en rénovation.
En attendant, c’est seule, assise derrière son pupitre avec une bâche aux couleurs du Département et de la Métropole qu’elle préside, que l’élue a répondu aux questions des journalistes. « Aujourd’hui, le sujet majeur, c’est la vaccination », démarre-t-elle. Martine Vassal veut accélérer la campagne mais s’inquiète sur la capacité de Pfizer à fournir suffisamment de doses : « Leur vaccin a de bons résultats mais la société ne peut pas produire en nombre suffisant. Pour compenser ce manque, ne pourrait-on pas mobiliser d’autres usines pour augmenter la cadence ? », propose-t-elle. « J’espère en tous cas que ce n’est pas une question économique et financière. Je ne le supporterai pas ».
Martine Vassal veut financer la vidéosurveillance à Marseille
Après cette interpellation de l’Etat, Martine Vassal a tenu à adresser un petit message au nouveau maire de Marseille Benoît Payan : « A vous de jouer ! lance-t-elle. Je suis disponible pour vous rencontrer et financer les projets de Marseille », assure la patronne du Département. Mais pas n’importe lesquels. Martine Vassal propose une « enveloppe spéciale » pour développer la vidéoprotection à Marseille. La nouvelle majorité municipale a pourtant voté un moratoire sur l’installation des caméras de vidéosurveillance dans la ville. « C’est un appel au maire qui peut toujours changer d’avis (…) J’entends de mon côté les Marseillais qui se plaignent de la délinquance », argumente-t-elle. Relayée sur les réseaux sociaux, l’idée a été fraichement accueillie par les élus de la majorité qui ont rapidement réagi par plusieurs contre-propositions : plus de transports en commun pour l’adjointe à la mobilité Audrey Gatian, rénovation du patrimoine municipal pour le conseiller municipal Eric Méry ou encore de nouvelles pistes cyclables pour Théo Challande-Nevoret.
Suppresion et disparition des 9 km de pistes cyclables créées en 2020, dans la ville la plus polluée de France. #JePropose à @MartineVassal une enveloppe financière exceptionnelle pour créer et sécuriser d’urgence les centaines de km de pistes cyclables dont nous avons besoin. ? https://t.co/yQnOjxYzeO
— Théo Challande Névoret ☀️? (@TheoChallande) January 21, 2021
Interrogée par Gomet’ sur les avancées du plan vélo voté par la Métropole en 2019, Martine Vassal n’a pas donné plus de précisions sur les prochains projets concrets : « Je vous renvoie vers mes services qui vous communiqueront le plan vélo en détail. Je vous assure qu’on a mis un coup de boost et que les kilomètres défilent. J’ai demandé aux territoires de faire leurs propositions sur de nouvelles voies sécurisées », répond-elle.
Départementales : Martine Vassal ne veut pas rater l’union à droite
Cette année 2021 est également celle des élections au Département prévue pour le moment en juin prochain. « J’espère de tout cœur qu’elles auront lieu, cela voudra dire que l’on est sorti de cette épidémie », avance-t-elle. Sur sa candidature à sa succession qui fait peu de doutes, elle refuse pourtant de l’officialiser. « Ce n’est pas la priorité des habitants du territoire en ce moment », élude-t-elle. Mais Martine Vassal est comme elle le dit « tout le temps en campagne » et elle en profite tout de même pour envoyer un message à sa famille politique : « J’espère que l’union qui nous a manqué la dernière fois sera là cette fois » en référence aux dernières élections municipales qu’elle a perdu face au Printemps Marseillais.
Une exonération de la CFE pour les nouvelles entreprises
Après la politique, l’économie. Martine Vassal prépare la relance et mise sur l’attractivité du territoire pour faire venir de nouvelles entreprises et créer de l’emploi. Lors du prochain conseil métropolitain prévu début février, elle va proposer une exonération de la cotisation foncière des entreprises pour toutes les nouvelles sociétés qui s’installeront dans les trois ans ou celles qui souhaitent s’agrandir. Et l’élue de saluer le bilan de l’agence Provence Promotion en 2020 avec 80 nouvelles entreprises installées. Pour illustrer ce travail , elle a tenu à faire témoigner Tony Rabar, un entrepreneur australien qui vient récemment de décider de déménager sa société Tissue & Cell en Provence. Martine Vassal compte également soutenir l’activité économique via la commande publique qui « n’a pas baissé malgré la crise », assure-t-elle. C’est le message qu’elle a transmis aux chef d’entreprises lors d’un conseil de gouvernance exceptionnel organisé dans l’après-midi.
La @AMPMetropole et le @departement13 ne ralentissent ni sur leurs commandes, ni sur leurs facturations.
— Martine VASSAL (@MartineVassal) January 21, 2021
Nous poursuivons le soutien à l’#économie de ce #territoire avec la même détermination pour préserver l’#activité et les #emplois. pic.twitter.com/PtonQSuUnH
Vassal à Paris pour défendre ses projets au plan de relance
La crise sanitaire coûte cher à la Métropole et au Département : environ 220 millions d’euros pour les deux collectivités, calcule Martine Vassal. « Et ce n’est pas fini », prévient-elle. Aussi, la double présidente attend beaucoup du plan de relance de l’Etat. Elle a déjà dressé une liste de plus de 200 projets pouvant être financés pour un montant de 3,6 milliards d’euros. Pour connaître cette liste, elle invite à attendre le prochain conseil métropolitain mais promet que les transports, problématique numéro un du territoire, « y tiennent une grande place ». Martine Vassal annonce qu’elle se rendra à Paris la semaine prochaine pour défendre ses projets « et j’invite d’ailleurs tous les maires à faire de même », avec une attention particulière pour celui de Marseille « par rapport aux autres communes, Marseille a pris beaucoup de retard ».
L’avenir de la zone à faible émissions de Marseille dans les mains de la mairie
Interrogée sur la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE) qui doit entrer en vigueur à Marseille en 2021, la présidente de la Métropole qui porte le projet renvoie pourtant à Benoît Payan : « Pour son application, il faut demander au maire de Marseille car c’est lui qui détient le pouvoir de police pour faire respecter les entrées des véhicules », explique-t-elle. La Métropole Aix-Marseille Provence a fait partie des 19 collectivités lauréates de l’appel à projets ZFE en avril 2019 avec un budget de 1,3 million d’euros à la clé. Fin 2019, elle a défini un périmètre de 1,9 kilomètre carré délimité par le Prado, Rabatau, le Jarret, Plombières et Euromediterranée. Les ZFE restreignent la circulation pour certaines catégories de véhicules en fonction de leur niveau de pollution sur des plages horaires et des calendrier précis mais les critères de limitation ne sont pas encore définis.
Document source : le discours de Martine Vassal
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