Les derniers sondages vous sont plutôt favorables. Vous fixez-vous un objectif de score, et pensez-vous avoir une réserve de voix suffisante en vue du second tour ?
S.R. : Je n’ai pas d’objectif chiffré. Il y a pour nous une véritable dynamique, qui va bien au-delà du 13-14. Mon objectif est d’être en tête au soir du premier tour, ça c’est clair. Au second tour, je compte sur la cohérence des Marseillais, leur analyse, sur leur volonté très affirmée de changement. C’est à eux que je m’adresse, contrairement à mes adversaires qui disposent de réserves de voix d’état-major, de boutiquiers, de partis. C’est vrai que je ne bénéficie pas d’arrangements entre amis, entre représentants de systèmes, système Gaudin, système Guerini, système Andrieux qui est de retour ! Si c’est ça leurs réserves de voix, libre à eux de l’assumer, et nous verrons s’ils arrivent à faire des additions, car il n’est pas certain qu’additionner les faiblesses puisse faire une force. Les Marseillais en ont ras-le-bol de ces arrangements. Moi je me tourne vers les Marseillais, avec un programme et des propositions.
Si vous êtes élu à la tête de cette ville, comment comptez-vous prendre en main l’administration de cette ville, et assainir les finances municipales ?
S.R. : Tout d’abord, je recevrai tous les syndicats, et j’agirai dans l’intérêt de tous les agents. Je compte sur le personnel pour faire réussir mon projet. Quant à la dette, dans un premier temps, j’inviterai les banques à venir me rencontrer, et je la renégocierai. Je leur demanderai d’être des banques citoyennes, impliquées dans la ville de Marseille.
Je suis certain que les banques comprendront qu’il faut accorder à Marseille une bouffée d’oxygène – c’est-à-dire un mandat entier de non paiement de la dette ou des intérêts.
Stéphane Ravier
Je suis certain qu’elles comprendront qu’il faut accorder à Marseille une bouffée d’oxygène – c’est-à-dire un mandat entier de non paiement de la dette ou des intérêts. On reprendra en 2026, mais pendant six ans, nous investirons cet argent dans Marseille. Enfin, je ferai l’inventaire du patrimoine de la Ville, pour générer des marges. Nous devons également obtenir l’aide de l’Etat et de Bruxelles.