En terme de fiscalité, quelle politique souhaitez-vous mettre en place à l’échelle de la ville ?
S.R. : Il est possible d’obtenir de l’argent sans augmenter les impôts. Nous pouvons même créer une dynamique de baisse des impôts. Je souhaite que la Métropole fasse un geste d’une baisse de 25 millions d’euros en faveur des entreprises via la CFE. Cela ne représente que 2% du budget de la Métropole, ce n’est pas énorme. Ce serait un signal envoyé aux entreprises pour qu’elles viennent s’installer à Marseille, créer de l’emploi. Ce serait donc une fiscalité saine qui créerait un cercle vertueux.
Vous êtes originaire et élu des quartiers Nord. Au-delà de l’aspect sécuritaire que vous mettez en avant, quelles sont vos propositions pour redynamiser ces quartiers, et comment entendez-vous réduire la fracture sociale qui coupe la ville en deux ?
S.R. : Je veux un retour à cette première des libertés qu’est la sécurité. Car on ne s’installe pas, on ne reste pas, dans une ville où “ça rafale”, où “ça deale” à tous les coins de rue, où l’on est agressé dans les transports. Une entreprise ne vient pas s’installer dans une ville pour les mêmes raisons. La fracture sociale ne pourra se réduire que par une relance économique. C’est l’emploi qui va permettre à des familles en difficulté de percevoir un salaire, pour avoir une vie normale, que l’on soit dans le Nord ou le Sud.
Il nous faut cette ligne de métro des quartiers Nord enfin terminée, et une autre ligne pour désenclaver la vallée de l’Huveaune.
Stéphane Ravier
Il nous faut également des équipements publics, par exemple nous manquons cruellement de transports et même de bus. Il nous faut cette ligne de métro des quartiers Nord enfin terminée, et une autre ligne pour désenclaver la vallée de l’Huveaune. Il faut permettre aux gens de ces quartiers de se déplacer, pour pouvoir aller au boulot ou en chercher.
Pour vous, comment la mairie doit-elle agir pour aider à la création de richesses à Marseille ?
S.R. : Il faut une mairie qui soit régalienne, qui en finisse avec des projets qui ne servent absolument pas l’intérêt général, une mairie qui s’intéresse aux crèches, aux écoles, aux gymnases, aux piscines, au foncier pour les entreprises, à la sécurité puisque l’Etat se désengage. Une mairie qui permette de créer les conditions de la création de richesses. Or ceux qui créent la richesse, et qui participent largement à la réduction de la fracture sociale, ce sont les entreprises. En s’installant dans nos quartiers, les entrepreneurs pourront proposer du travail à nos chômeurs, à condition qu’il y ait tout cet environnement municipal de services publics qui leur permette d’avoir les coudées franches.
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