A l’approche du premier tour des élections municipales (15 et 22 mars 2020), Gomet’ a proposé à chaque tête de liste candidate à Marseille de répondre à une interview de la rédaction. Après Sébastien Barles, Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône et tête de liste du Rassemblement National à Marseille, parti en campagne dès le mois de septembre 2019, nous a livré sa vision pour la cité phocéenne, en réservant ses critiques les plus dures à la candidate LR Martine Vassal et au système qu’il identifie à travers elle.
Le thème métropolitain a été globalement absent des débats jusqu’à maintenant. Est-ce quelque chose que vous déplorez ?
Stéphane Ravier : Oui, il aurait fallu en parler, puisque la Métropole s’accapare de plus en plus de prérogatives et on aurait dû en faire le bilan, après avoir fait le bilan de la gestion de la Ville de Marseille. Il est vrai que les Marseillais sont très peu intéressés par cette institution qu’ils ne connaissent pas. Il est maintenant un peu tard pour les sensibiliser, mais pourquoi pas, pour leur expliquer que la Métropole s’est fortement éloignée de la mission qui était la sienne, ce pourquoi on nous l’a imposée, c’est-à-dire le développement des transports, qui devait amener un développement économique. Or la Métropole s’occupe de tout, sauf de ce qu’elle aurait dû faire.
Serez-vous candidat à la présidence de la Métropole, ou souhaitez-vous être un maire de Marseille à plein temps ?
S.R. : Il n’est pas exclu que je sois finalement candidat à la Métropole. Je préférerais quand même être un maire de Marseille à plein temps. Je peux trouver parmi mes amis quelqu’un pour assurer la présidence de la Métropole, pendant que je me consacrerai à la Ville de Marseille.
En 2017, vous avez fait le choix de conserver votre mandat de sénateur plutôt que celui de maire de secteur. N’avez-vous pas peur sur le terrain que vos électeurs de nous en tiennent rigueur ?
S.R. : Non, je suis resté sénateur c’est vrai, mais je suis également resté conseiller municipal. Je pense que les électeurs ne m’en voudront pas pour deux raisons. D’une part car celle qui m’a remplacé, Madame d’Angio entourée de son équipe, a su démontrer qu’elle était tout à fait capable de gérer une mairie de secteur, d’avoir cette action au quotidien sur le terrain. Deuxièmement, je suis quand même resté très présent sur le secteur.
C’est par nécessité que je suis resté sénateur, c’était le choix de la raison plutôt que du cœur. J’ai donc porté Marseille à Paris, tout en restant très présent sur le terrain marseillais.
Stéphane Ravier
Certes j’ai été au Sénat, à Paris, où j’ai pu m’exprimer pour Marseille, en particulier pour les quartiers Nord. J’ai pu faire connaître aux pouvoirs parisiens quelle est la réalité marseillaise. Je ne pouvais pas compter sur Bruno Gilles ou Samia Ghali pour le faire, donc c’est par nécessité que je suis resté sénateur, c’était le choix de la raison plutôt que du cœur. J’ai donc porté Marseille à Paris, tout en restant très présent sur le terrain marseillais.