La prochaine étape de ce tour du monde se poursuit à Cotonou, en Afrique de l’Ouest. C’est là que nous retrouvons Elise Pinas, étudiante en droit, expatriée là-bas pour faire du bénévolat avec l’association Filles du Monde.
La capitale économique du Bénin n’est pour l’instant pas confinée. En effet, le Bénin est un des pays les moins touchés par la pandémie de covid-19, avec 54 cas et un décès au total selon le relevé mardi 21 avril de l’Université John Hopkins aux Etats-Unis.
En revanche, un cordon sanitaire y a été instauré qui englobe les villes de Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Ouidah, Tori-Bossito, Zè, So-Ava, Aguégués, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra. Les habitants de ces villes peuvent ainsi se déplacer entre chaque communes du cordon sanitaire, avec cependant l’interdiction formelle d’en sortir, sauf urgence. « Le Bénin n’a pas les moyens de confiner sa population », explique Elise. « L’Etat considère qu’il ne sert à rien de prendre des mesures qui vont affamer la population, car si la population a faim, il va y avoir des émeutes et les règles vont être bafouées », continue-t-elle. Par ailleurs, si les discothèques sont closes, les restaurants, bars et boutiques sont toujours ouverts. En revanche, comme en France, le Bénin est touché par une pénurie de masques.
L’influence de la culture vaudou au Bénin
Le Bénin est le berceau du vaudou. Ainsi, pour beaucoup de Béninois, certains événements comme l’épidémie de covid-19 sont vus comme «des messages envoyés par Dieu lorsque l’humanité ne respecte pas l’ordre naturel des choses», témoigne Elise Pinas. Les ministres du culte encouragent les gens à suivre des rituels vaudous pour endiguer l’épidémie. A noter que la croyance vaudou se conjugue avec le christianisme ou l’islam. «Cette foi change l’appréhension de l’épidémie, et peut-être est-ce pour cela que la situation est moins anxiogène ?», s’interroge Elise Pinas.
La difficulté d’être expatriée en temps de crise
Au-delà de son expérience au Bénin, Elise fait part de la difficulté d’être loin de ses amis et sa famille pendant cette période, « sans compter l’inquiétude de ne pas pouvoir rentrer en France ». Une difficulté rencontrée par de nombreux expatriés. Au moment de l’enregistrement de la vidéo ci-dessus, le 9 avril dernier, Elise était toujours sur liste d’attente pour rentrer. C’est désormais chose faite et Elise a pu rentrer auprès de sa famille.
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