Il y aura moins de trottinettes électriques à Marseille dans les prochains mois. Sous le feu des critiques sur les nuisances engendrées par ce nouveau mode de déplacement urbain très prisé des jeunes (100 000 utilisateurs pour le seul mois), la mairie avait déjà imposé au cours des derniers mois des mesures d’encadrement de la pratique avec notamment des zones de stationnement bien délimitées (230 espaces de stationnement créés durant l’année 2023) afin que les engins n’envahissent pas les trottoirs de manière anarchique.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, franchit une nouvelle étape lundi 11 septembre en décidant de supprimer 1500 trottinettes en libre service présentes sur le territoire afin « de diminuer l’encombrement de l’espace public et de garantir une meilleure utilisation des engins. »
Les trottinettes électriques en libre service, autorisées depuis 2019 à Marseille et participent, selon les termes de la municipalité à pallier le manque de transports en communs sur le territoire marseillais. »
Cette décision, qui ne va pas jusqu’à interdire purement et simplement le service comme la Ville de Paris l’a déjà fait, s’inscrit dans le cadre du renouvellement de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI), qui permettra à la municipalité de renforcer encore « l’encadrement imposé aux opérateurs de trottinettes promet la mairie afin d’améliorer l’offre proposée aux Marseillaises et aux Marseillais tout en assurant un meilleur partage de l’espace public. » Le nouvel AMI (l’actuel contrat s’achève en octobre) qui portera donc sur 3000 engins au lieu des 4500 actuels va insister sur un meilleur partage de l’espace public, de meilleures conditions de sécurité, et une meilleure répartition de l’offre sur tout le territoire de la ville.
Nouvel AMI, des nouvelles contraintes pour les opérateurs :
> le déploiement d’1/3 de leur flotte en dehors des quartiers centraux dans le but d’assurer un équilibre territorial et un niveau de service équitable pour tous
> l’utilisation uniquement de véhicules de logistiques de gestion correspondant au Crit’Air 0 dans une logique de cohérence environnementale
> des communications annuelles sur le respect du code de la route et la sécurité des autres usagers
> En parallèle, un dispositif de régulation (quota par station, actions de terrain de régulation et de rééquilibrage) déjà à l’œuvre pour lutter contre les stations surchargées sera intégré à l’AMI. Une pénalité de 25€ sera également mise en place pour les opérateurs pour chaque infraction constatée afin de contrer les trottinettes mal stationnées sur l’espace public.
Les principaux intéressés, les opérateurs Lime, Bird et VOI n’étaient pas joignables à l’heure de notre publication. Seront-ils tous au rendez-vous dans les semaines qui viennent pour une nouvelle candidature ? À suivre.
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