Ils sont environ 800 millions dans le monde, fabriqués en Chine majoritairement et assurent dorénavant le commerce maritime mondial. Le conteneur (1) est devenu un objet indispensable à nos consommations, mais il est mortel. Au bout de 15 ans, il part pour son dernier voyage, incapable de supporter les poids, les arrimages, les chocs, les transferts sur mer et dans les ports.
Il existe donc un marché de l’occasion du conteneur du dernier voyage. Le groupe La Varappe basé à Aubagne est aussi actif sur ce marché. Si vous voulez une petite boîte dans votre jardin, il vous en coûtera entre 900 et 1 500 euros pour un conteneur en bon état. Ces boîtes résistantes malgré tout, de 6 ou 12 mètres de long de 2,43 mètres de largeurs et de 2,6 mètres de plafonds, pesant environ trois tonnes, intéressent depuis des années, architectes, designers et urbanistes séduits par ce Lego géant.
Mahmoud Belghith, ingénieur de la Goulette, a créé son entreprise en Tunisie. Sa start-up de construction modulaire à base de conteneurs a commencé avec la volonté de toucher tous les secteurs qui ont besoin d’équipements rapides, mobiles et accessibles : habitations, bureautiques, hôteliers, industriels, militaires, culturels. Les modules sont fabriqués sur mesure en usine en minimisant considérablement les coûts et délais de fabrications.
La pandémie a orienté la start-up vers le médical avec la capacité à construire vite des unités de soins et de dépistage qui peuvent bouger avec les besoins. « Nous avons proposé, explique Mahmoud Belghit comme solution, des unités de soins et de dépistage mobiles à partir de conteneurs aménagés. Nous sommes lauréats du concours Health-Tech Challenge Covid 19 organisé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifiques tunisien en partenariat avec Expertise France et la GIZ (coopération allemande). Le jury a sélectionné notre solution comme meilleur projet parmi 80 candidatures. Un premier prototype a été fabriqué et installé près d’un l’hôpital en moins de trois semaines. »