La Ville de Marseille a dénoncé mardi 2 mars dans un communiqué de presse l’abandon de « migrants mineurs isolés » par le département des Bouches-du-Rhône. Selon le communiqué de la Ville, 38 mineurs « dont certains vivant dans la rue depuis plusieurs mois, se sont présentés à la Mairie de Marseille ». Ils ont été pris en charge par Audrey Garino, adjointe au maire déléguée aux affaires sociales, à la solidarité, à la lutte contre la pauvreté et à l’égalité des droits. « Toute la journée, la Ville de Marseille a sollicité la présidente du Département qui a pourtant l’obligation de prendre en charge tous les enfants en danger du territoire », affirme la municipalité avant d’accuser Martine Vassal d’opposer « un silence coupable face à la détresse de ces enfants ». Benoît Payan a ensuite pris la décision de placer ces 38 mineurs dans un gymnase municipal.
Martine Vassal dénonce « une instrumentalisation de la misère »
Excédée par le communiqué de la Ville de Marseille qui l’accusait d’avoir « abandonné 38 enfants », Martine Vassal a réagi du tac au tac en publiant à son tour sur Twitter un message à l’attention de la municipalité.
1/2 Concernant les #migrants (#MNA), certains préfèrent favoriser le trafic d’être humain et instrumentaliser la misère. L’irresponsabilité d’un tel comportement, contraint le @departement13 à mobiliser 50 millions d’euros par an, soit 4.000 € par mois et par migrant.
— Martine VASSAL (@MartineVassal) March 2, 2021
Elle explique que la nouvelle municipalité préfère « favoriser le trafic d’être humain et instrumentaliser la misère », une démarche qui, selon elle, « contraint le Département à mobiliser 50 millions d’euros par an, soit 4000 euros par mois et par migrant ».
2/2 Ces moyens pourraient être mis à disposition de nos habitants en situation d’extrême fragilité. Mais certains ignorent volontairement la souffrance qui existe déjà sur notre territoire.
— Martine VASSAL (@MartineVassal) March 2, 2021
Stop à l’exploitation de la détresse !
La présidente du Département indique que « ces moyens pourraient être mis à disposition de nos habitants en situation d’extrême fragilité ». Le lendemain mercredi 3 mars, elle détaille à froid ses arguments. Martine Vassal accuse une nouvelle fois la Ville « d’instrumentaliser la misère » des migrants. « Cette majorité municipale, qui ne perd jamais une occasion de nous rappeler à quel point elle est humaniste, se révèle être prête à toutes les manœuvres, y compris les plus sombres, pour affirmer sa volonté d’accueillir les migrants, sans jamais estimer avoir à les prendre en charge », dénonce la présidente du Département.