Gingko K.O
Côté Gingko, pas de réaction pour le moment. Le groupe helvétique découvre avec stupeur l’annonce de la candidate à la succession de Jean-Claude Gaudin. « Nous n’avons pas été prévenu de cette sortie », glisse un proche de l’entreprise. Gingko réfléchit à une éventuelle réponse à faire à la mairie mais reste encore sous le coup de la surprise.
Du côté des associations de défense de l’environnement, vent debout contre le projet, c’est aussi une véritable surprise. Appelé par Gomet’, Henry Augier, le président de l’Union Calanques Littoral, n’était pas au courant non plus de ce changement de position de la candidate LR : « C’est en tout cas une excellente nouvelle, se réjouit-il. Il faut maintenant voir ce qu’on nous propose de faire sur ce site », ajoute le militant.
La mairie veut racheter le terrain
Martine Vassal assure qu’il n’y aura pas de logements sur le site de l’usine mais reste ouverte aux propositions alternatives des riverains. Elle envisage d’y installer une maison du parc national des calanques, un poste avancé du bataillon des marins-pompiers ou encore des activités artisanales, autant de pistes évoquées par les associations en lutte contre le projet immobilier. Reste à trouver une solution pour nettoyer le site pollué par des années d’activités de l’usine chimique.
Les sols du site contiennent de haute teneur en plomb, arsenic, cadmium… Et Gingko, spécialiste de la dépollution, se proposait de régler la solution en contrepartie de la réalisation de son programme immobilier. Son projet désormais écarté, la question de la dépollution reste entière. Martine Vassal penche pour une prise en charge par la Ville de Marseille. « La mairie de Marseille pourrait racheter le terrain et le dépolluer », estime Yves Moraine. Encore faut-il trouver les moyens pour payer une opération estimée à plus de 9 millions d’euros par Gingko sans compter le prix d’acquisition du terrain. « On peut solliciter l’Ademe, l’Etat et même l’Europe pour nous aider », répond le maire de secteur.