La Métropole attendue au tournant
Dans le viseur de Ramdam : les communes, la Métropole et le Département, toutes les collectivités qui exercent une compétence de voirie en somme. « On sait qu’il y a une réflexion au sein de la Métropole, mais on n’en connaît pas encore la teneur, on attend des précisions » indique Jean-Yves Petit, qui entend présenter quelques requêtes. « A La Ciotat, ils ont fermé l’aménagement cyclable de bord de mer et la voie douce. C’est un peu irrationnel. Là où ces interdictions ont été mises en place, il faut les retirer » plaide-t-il ainsi, pour favoriser l’usage de la bicyclette en tant que mode de déplacement. « Notre réseau d’ateliers pourrait aider les personnes qui ont un vélo chez eux, et qui auraient besoin d’une réparation rapide » propose-t-il enfin, avant de formuler un vœu pour l’avenir : « On peut imaginer que sur certains axes, ces aménagements temporaires deviennent permanents ».
« On envisage beaucoup de choses » nous confie de son côté Roland Blum, vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence délégué aux transports. « Une réflexion est en cours, un cabinet a été mandaté » indique-t-il, en faisant observer que, pendant le confinement, « l’utilisation du vélo n’a été diminuée que de moitié, soit moins que sur les transports collectifs, dont la baisse a été de 80 % ». Un constat qui, selon lui, a conduit la Métropole à « poursuivre sa réflexion sur ce thème, ainsi que sur les travaux de voirie ».Quant à la possibilité de voir se faire les aménagements cyclables temporaires, Roland Blum élude : « peut-être que ce sera fait » commente-t-il, « tant que ce n’est pas au détriment de la sécurité ».
A ce stade, des contacts ont bel et bien été noués entre l’association Ramdam et les services techniques de la Métropole. Une partie de l’avenir du vélo sur le territoire métropolitain peut se jouer dans les jours à venir.
Sébastien Barles, candidat EELV à la Mairie de Marseille, pointe le risque “d’autosolisme“
« Le risque est grand après le 11 mai de voir exploser le trafic automobile avec des citoyens qui ne prendront pas les transports en commun par crainte. […] Cette montée en flèche possible de l’autosolisme (fait d’être seul dans sa voiture) est préoccupante. Face à ce risque réel, des villes (notamment en Auvergne-Rhône-Alpes) commencent à envisager après le 11 mai de réserver des rues sanctuarisées vélo / piéton permettant de limiter l’impact de la pollution et de prévenir la contagion. Une mesure pragmatique qui devrait être prise dans notre ville gangrenée par le trafic automobile »
#Marseille Le confinement a permis une baisse de la pollution.Le risque après le #11mai #Deconfinement est de voir exploser le trafic automobile avec des citoyens qui ne prendront pas les transports en commun mais seul leur voiture avec le risque d’augmenter le rebond du #COVID19 pic.twitter.com/9ebp3exYpB
— Sébastien Barles (@sebbarles) April 21, 2020
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