Recevoir son colis dans la journée par le train. Voici la promesse de WeSociety, une start-up fondée en 2020 par trois associés Bruno Hameurt, Sophie Brette et l’agence événementielle Win-Win, à travers son service « WePost! ». Logée dans les locaux de Zebox, l’incubateur de la CMA CGM spécialisé dans les innovations logistiques, la jeune entreprise veut révolutionner l’envoi décarbonné de petits colis (passeport, clefs, vêtements) sur longue distance entre particuliers et professionnels. Une première levée de fonds d’un million d’euros est en cours, dont une partie est déjà assurée, pour développer l’application afin de mieux adresser les ecommerçants et les logisticiens.
Le producteur de films événementiels Bruno Hameurt mature l’idée pendant le Covid. Sur le terrain, comme son associée Sophie Brette, le professionel a souvent eu recours aux services express pour se faire livrer du matériel en dernière minute. Alors, ils développent une application pour faciliter l’envoi rapide par le train, estimé à 5 heures entre Paris et Marseille. Le développement de l’entreprise a demandé un investissement de 500 000 euros en fonds propres, dont 70 000 euros pour développer l’application.
Une commission de 20% sur le trajet

Concrètement, le service met en relation un vendeur et un acheteur dans deux villes distinctes. Disponible dans trois grandes villes françaises, Paris, Marseille et Lyon, WePost! compte 17 000 utilisateurs qui récupèrent un colis dans un point relais partenaire – à proximité de la gare de départ – pour le déposer dans un point relais en gare d’arrivée.
Appelés aussi « WePosteurs », ces utilisateurs peuvent espérer gagner entre 10 et 20 euros, ce qui représente 80% du prix de la livraison. Le tarif est évalué via « un algorithme qui prend en compte le délai, la taille du colis et le nombre de kilomètres parcourus » dans un souci de « toujours rester compétitif par rapport aux acteurs traditionnels », explique la cofondatrice, comme le service de livraison en 24h de La Poste, Chronopost, facturé 29 euros l’envoi.
Sophie Brette voit plutôt sa solution comme « une offre complémentaire » au groupe La Poste et assure « échanger avec le groupe qui est très au fait de tout ce qu’il se fait dans la livraison débarbonnée. »
Développement technologique pour adresser les e-commerçants
En parallèle du business, Sophie Brette se concentre sur sa première levée de fonds pour financer « de gros déploiements technologiques, des briques technologiques pour être intégrées aux sites de e-commerçants et des logisticiens », explique l’entrepreneure.
Wepost! doit également développer ses points relais partout en France en recrutant de nouveaux profils commerciaux. « L’idée c’est de recruter une dizaine de personne en 18 mois », précise l’ancienne spécialiste de l’événementiel. Mais le défi de Sophie Brette est encore plus grand à terme : celui « d’évangéliser sur les nouveaux usages de consommation et de livraison. »
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