La plateforme universitaire Mimabs devient une société privée et lève 2 millions

Après Innate Pharma et HalioDx, une nouvelle société spécialisée en immunologie voit le jour sur le campus de Luminy. En réalité, Mimabs existe depuis 2013 mais elle était jusqu’ici sous statut public portée par un consortium réunissant Aix-Marseille Université, l’Inserm, le CNRS, l’Institut Paoli Calmettes , Innate Pharma et Sanofi. La plateforme de service annonce le 8 février prendre son indépendance en se transformant en société par actions simplifiée (SAS).

Une levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de Région Sud Investissement

Pour se lancer, Mimabs SAS a bouclé une levée de fonds de deux millions d’euros en trois mois à peine auprès du fonds institutionnel Région Sud Investissement et d’entrepreneurs locaux et internationaux, notamment d’Europe du Nord. Région Sud Investissement est largement majoritaire dans l’opération et détient près de la moitié du capital de la nouvelle société.
En 2011, la plateforme a remporté un gros appel d’offres dans le cadre du programme investissement d’avenir avec une enveloppe de 19 millions d’euros jusqu’en 2020. Elle est spécialisée dans le test de nouveaux anticorps thérapeutiques contre le cancer et les maladies inflammatoires. Au total, elle a porté en tout une vingtaine de projets en sept ans dont deux ont atteint la phase clinique.

Mimabs à l’équilibre dès 2021

Le projet a notamment été piloté par Hervé Brailly, le co-fondateur d’Innate Pharma et du cluster Marseille Immunopole : « La plateforme sous sa forme académique a rencontré ses limites pour faire de la prospection commerciale et recruter de nouveaux talents », explique l’entrepreneur à Gomet’. Grâce à son statut de société privée, Mimabs a d’ores et déjà pu recruter Thierry Jean, le fondateur de Cerep au poste de P-dg.

Si il ne communique pas sur le chiffre d’affaires de la société, Hervé Brailly assure qu’elle « atteindra l’équilibre dès sa première année d’existence ». Mimabs peut d’ores et déjà compter sur cinq à six gros clients français et du Benelux. « On vise le marché d’Europe du Nord car nous sommes les seuls sur ce territoire à maitriser l’ingénierie du médicament et sa pharmacologie pour tester son efficacité », affirme l’entrepreneur.