Le sidérurgiste ArcelorMittal va supprimer des postes dans sept sites du nord de la France, en raison du manque de compétitivité de l’acier en Europe et d’un transfert vers l’Inde de certaines fonctions support de tous ses sites européens, a indiqué mercredi 23 avril la direction du groupe à l’AFP.
L’usine de Fos-sur-Mer n’est pas concernée mais la menace sur l’avenir de l’appareil industriel du sidérurgiste en France et plus largement en Europe demeure.
Le nombre total de postes supprimés sur les sites de Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire, qui forment le “cluster nord” d’ArcelorMittal France, n’a pas encore été annoncé mais il pourrait s’élever à quelque 600 postes, selon une source proche du dossier citée par l’AFP. Les sept usines emploient au total quelque 7 100 salariés.
ArcelorMittal : Fos déjà touché en 2024
ArcelorMittal avait annoncé en février qu’il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités support d’Europe vers l’Inde tandis qu’il avait gelé à l’automne dernier ses investissements dans la décarbonation.
En septembre 2024, le site de Fos-sur-Mer avait lui aussi été touché par une réduction d’effectifs de 10%. Le site emploie aujourd’hui environ 2500 personnes plus 1500 en sous-traitance.
Le maire de Dunkerque Patrice Vergriete indigné
Les réactions ont été vives après l’annonce de la suppression de postes dans le nord. L’ancien ministre (gouvernements Borne et Attal) Patrice Vergriete, président de la Communauté urbaine du Dunkerquois et maire de Dunkerque, est très remonté : « Les annonces brutales de la direction du groupe ArcelorMittal, et plus particulièrement de suppressions de postes sur les sites de Dunkerque et Mardyck, m’indignent (…) Je regrette le manque de transparence et de communication de ces dernières semaines, tant vis-à-vis des salariés du groupe que des élus de la Communauté urbaine qui se sont toujours tenus aux côtés de l’entreprise ces dernières années, plus encore dans l’accompagnement de la démarche de décarbonation en lien avec le gouvernement et l’union européenne. »
L’élu attend désormais une clarification de la part d’ArcelorMittal : « Dans sa transition industrielle, l’entreprise est fortement accompagnée par l’Etat et l’Union européenne, c’est pourquoi j’attends de la part d’ArcelorMittal une position claire sur la reprise du projet de décarbonation.»
Lien utile :
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