Basé à Fos-sur-Mer depuis 1991, Aeroflex fabrique et assemble des tuyaux flexibles pour l’industrie. Fin novembre 2022, l’entreprise a racheté l’un de ses concurrents « Transiroise Hydraulique (TIH) » installé à Brest et Toulon. Le montant de l’opération de rachat n’a pas été communiqué. Avec cette première étape de croissance externe, Aeroflex entend racheter deux autres entreprises en 2023, pour tenter de devenir le premier fournisseur de l’industrie navale civile et militaire en France. L’entreprise fosséenne annonce également accélérer ses exportations.
Fondé par François Cariglio qui est toujours aujourd’hui son président, Aeroflex s’est fait une placesur le pourtour de l’Étang de Berre auprès d’une clientèle de « gros donneurs d’ordre » tels que ArcelorMittal, Naval Group, GRT Gaz ou Lyondellbasell. Dans son atelier, divisé en deux activités, Aeroflex fabrique des flexibles en élastomère (caoutchouc), assemblés par sertissage, et des flexibles métalliques de type onduleux inox, assemblés par soudure. « Nous sommes spécialisés dans le flexible contrairement à nos concurrents qui font aussi de l’hydraulique. C’est ça notre force. Nous sommes réputés pour avoir des compétences techniques très importantes », affirme Xavier Ceccaldi, directeur général depuis fin 2018.
Le rachat de TIH géographiquement opportun
En 2021, Aeroflex a enregistré un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros avec ses 17 salariés. Une belle PME donc qui intègre les 11 salariés et les 1,5 million d’euros de recettes de TIH. Ce rachat est significatif pour assoir la stratégie d’Aeroflex qui ambitionne de se rapprocher des clients de l’industrie navale civile et militaire. « TIH occupe une place géographique importante puisqu’elle est basée à Brest et à Toulon. Et toute la réparation navale de l’Armée française est à Brest et à Toulon. Nous nous rapprochons donc du secteur de la sous-traitance navale en Atlantique et en Méditerranée », précise le directeur général.
Aeroflex connaît déjà le secteur de la réparation navale puisqu’elle fournit ses flexibles aux bâtiments de surface et aux sous-marins nucléaires de l’Armée française, ainsi qu’aux porte-avions Charles de Gaulle. « Nous avons déjà un contrat et une certification avec Naval group », abonde Xavier Ceccaldi.
Développer les exportations
Par ailleurs, la deuxième orientation stratégique du groupe vise l’expansion à l’international. « Nous réalisons déjà 20% de notre chiffre d’affaires à l’étranger mais nous voulons augmenter cette part », annonce Xavier Ceccaldi qui était, dans une autre vie, le directeur Afrique de Genoyer,un ancien groupe spécialisé dans le commerce de gros de fournitures et équipements industriels à Vitrolles, fermé en 2007.
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