La ministre de la Ville Nadia Hai était à la Friche de la Belle de mai à Marseille jeudi 2 décembre dernier pour lancer les « Carrefours de l’entrepreneuriat ». Annoncé par Emmanuel Macron lors de sa venue à Marseille en septembre dernier, ce projet marque l’ambition du Président de faire de Marseille « la capitale de l’entrepreneuriat ». Accompagnée du haut-commissaire à l’emploi Thibaut Guilluy et du préfet à l’égalité des chances Laurent Carrié, la ministre a détaillé le projet , devant un parterre de jeunes entrepreneurs pleins d’espoir et des représentants de structures accompagnatrices, venus en nombre ce jour-là, à l’instar de l’Adie, La Varappe ou Les Déterminés,
Une « méthode en deux étapes »
« Aujourd’hui, un jeune marseillais sur deux souhaite entreprendre », avance Laurent Carrié, préfet à l’égalité des chances, aux côtés de la ministre. « Nous devons aller vers ces jeunes », ajoute-t-il. Quatre carrefours – et non pas trois comme annoncé initialement – seront donc lancés « début février » selon le calendrier du gouvernement, au terme d’une procédure d’appel à initiative initiée jeudi soir, dans la foulée des annonces (voir document source plus bas). « Ces carrefours ont vocation à être des lieux totem qui maillent le territoire sur lesquels les jeunes pourront trouver des conseils et services quel que soit le stade de sa démarche, qu’il soit en recherche de financement ou simplement qu’il ait envie de créer », détaille à Gomet’ Thibaut Guilluy, haut commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises auprès d’Elisabeth Borne. Sur l’année 2022, les Carrefours doivent accompagner 1000 jeunes chacun, soit 4000 au total. A terme, l’Etat ambitionne d’accompagner 8000 jeunes « mais ne se fixe pas de limites en fonction des capacités de structures », précise Nadia Hai.
Capital jeunes créateurs : « L’aide apportée à chaque jeune pourra monter jusqu’à 10 000 euros »
Thibaut Guilluy
Ce dispositif d’accompagnement sera assorti du Capital jeune créateur, autre projet annoncé par Emmanuel Macron et qui vise un aspect plus financier de l’entrepreneuriat. En effet, il interviendra une fois la démarche entrepreneuriale lancée pour apporter au jeune entrepreneur une dotation de départ de 3000 euros pour démarrer son projet. « L’aide apportée à chaque jeune pourra monter jusqu’à 10 000 euros » précise Thibaut Guilluy. Ce double accompagnement, constitué à la fois des Carrefours et du Capital jeune créateur, constitue donc une méthode en deux étapes pour favoriser l’entrepreneuriat des jeunes à Marseille. Le budget de ces deux dispositifs combinés s’élève à 15 millions d’euros au total, sur les 800 millions d’euros dédiés à l’emploi et alloués par l’Etat dans le cadre de « Marseille en grand », rappelle Laurent Carrié.
« Aller vers » les jeunes isolés de l’emploi
Comme le souhaitait Emmanuel Macron dans son discours, une stratégie du « aller vers » sera mise en place dès le lancement des Carrefours. Elle s’appuiera grandement sur les petites associations pour toucher les jeunes les plus isolés de l’entrepreneuriat. Elles seront pour cela aidées financièrement, à hauteur de trois millions d’euros sur le budget de 15 millions d’euros.
Le Carburateur, L’Epopée, le Groupe SOS, le Cloître … Plusieurs structures marseillaises de l’économie sociale et solidaire se sont déjà manifestées auprès de la ministre et du haut-commissaire. Nadia Hai a d’ailleurs visité l’Epopée lors de sa dernière venue à Marseille, en septembre. « On n’a pas inventé l’eau chaude : les structures existent déjà. Ce que nous voulons, c’est fédérer les acteurs existants dans un seul et même lieu pour faciliter l’information des jeunes et donner les moyens aux structures de les accompagner », insiste Nadia Hai.
Document source : l’appel à initiatives pour les carrefours de l’entrepreneuriat
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