Nouveau modèle économique, l’économe circulaire s’oppose au modèle classique dit d’économie linéaire, qui prévaut depuis la révolution industrielle, reposant sur des ressources naturelles abondantes et un schéma linéaire :
Extraire -> Produire -> Consommer -> Jeter
Rompant avec ce schéma traditionnel, elle lui substitue une logique de « boucle », au sein de laquelle la création de valeur positive est recherchée à chaque étape en évitant le gaspillage des ressources, tout en assurant la satisfaction des consommateurs. Inspirée du fonctionnement des écosystèmes, elle s’articule selon l’Ademe autour de sept piliers regroupés dans trois domaines d’actions :
Pour mettre en œuvre une stratégie locale d’économie circulaire, l’élu éco-responsable dispose de plusieurs leviers.
L’écologie industrielle et territoriale
L’écologie industrielle et territoriale, qui vise l’optimisation des flux de matière et d’énergie à l’échelle d’un système : site de production, zone d’activités, ou bassin d’emploi. Ainsi à l’échelle d’une zone industrielle, les flux sortants d’une entreprise peuvent être les flux entrants d’une autre. Ce mode d’organisation favorise l’émergence de synergies entre les entreprises de sorte qu’elles réutilisent entre elles, ou avec les collectivités, leurs résidus de production (vapeurs, eau, déchets…).
Une des applications les plus connues est la réutilisation de la chaleur fatale issue des industries au sein du territoire : ainsi Rotterdam et Dunkerque chauffent des quartiers résidentiels à partir de leurs rejets, Strasbourg alimente les réseaux de chaleur de Kehl. Des serres agricoles peuvent aussi être chauffées à partir de rejets industriels.
Les démarches d’écologie industrielle et territoriale, d’EIT peuvent concerner chaque zone d’activité : le premier objectif est de faire se rencontrer les entreprises de la zone, puis d’initier et développer leurs relations dans l’objectif d’échanger et de mutualiser des flux, des besoins, des utilités, des services et des compétences, et de partager des équipements.
Au sein de la Métropole Aix-Marseille-Provence, les applications vont de la création d’un réseau vapeur pour la plate-forme PIICTO, à une gestion collective des déchets, en passant par un diagnostic des flux visant à favoriser les échanges de matières interentreprises. Cette démarche peut aussi alimenter une stratégie de marketing des parcs d’activité.