La gestion et le recyclage des déchets
Si ces politiques existent depuis longtemps, c’est la systématisation de la valorisation des déchets et sa limitation qui relèvent de l’économie circulaire, avec l’idée maîtresse que le déchet constitue une ressource, selon la logique de boucle qui la définit.
Ainsi, moins de 50 % des déchets du BTP sont valorisés en France, et 6 % seulement des granulats produits sont recyclés. De nombreux progrès sont à réaliser, notamment pour favoriser le développement des plateformes de recyclage sur tout le territoire et inciter les maîtres d’ouvrage, démolisseurs et industriels des matériaux, à recycler. Moins de 39 % des déchets municipaux collectés et traités sont valorisés en France (de 60 % pour le papier carton à 5,2 % pour le plastique), contre 60 à 70 % pour l’Autriche, l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Belgique. La collecte sélective des déchets ménagers et assimilés doit être améliorée.
Pour les déchets agricoles, moins faciles à collecter, leurs matières organiques peuvent en plus de la production d’engrais et de compost, être transformées en produits biodégradables ou biosourcés, et surtout en énergie (biomasse et méthanisation).La méthanisation permet d’obtenir du biogaz, aux utilisations variées, de la production d’électricité au carburant (GNV) pour les poids lourds ou les bus. Les déchets non réutilisables peuvent également être incinérés et produire de l’énergie sous forme d’électricité ou de chaleur. Le développement d’unités de méthanisation à l’échelle locale peut contribuer à accroître l’autonomie énergétique du territoire et à alimenter des stations GNV.
Pour la réduction de la production de déchets, l’État a initié un appel à projets « territoire zéro déchets, zéro gaspillage » ayant pour objet d’encourager les collectivités à s’engager autour de l’économie circulaire en mobilisant l’ensemble de la société civile. Les collectivités lauréates s’engagent notamment à réduire de 10 % la production de déchets générés sur leur territoire.