La crise sanitaire annonçait une catastrophe pour le tourisme régional. Finalement, Provence Tourisme a présenté fin août un bilan (voir le document source en page suivante) plutôt satisfaisant compte tenu de la situation. Sur les 41 millions de nuitées enregistrées habituellement dans le département, les pertes ont été limitées à 2,4 millions de nuitées. Le rattrapage s’est notamment fait à partir du mois de juillet grâce à un afflux massifs des touristes français.
Le coup d’arrêt brutal du confinement
Habituellement, la saison touristique commence dès les vacances de Pâques dans la région mais cette année, le confinement a provoqué un véritablement effondrement de la fréquentation. Globalement, sur la période de mars à juin ce sont environ 70% des nuitées attendues qui n’ont pas été réalisées, soit près de 3,3 millions nuitées. Avec la levée le 2 juin de la limite de déplacement à 100 km, le département retrouve un niveau de fréquentation comparable à celui de 2019. Mieux, à partir du 15 juin, la fréquentation 2020 est supérieure à celle de 2019 avec un très fort pic le 14 juillet.
Un rattrapage important grâce aux touristes français
Sur cette période, la grande majorité des touristes sont français. Ils viennent essentiellement d’Ile-de-France (23%), de la région Provence Alpes Côte d’Azur (17%) et d’Auvergne-Rhône-Alpes (12%). Dès l’ouverture des frontières de l’espace Schengen, on note un retour important des clientèles originaires d’Allemagne, de Belgique et de Suisse, dépassant même la fréquentation de 2019 en juillet. Les clientèles espagnoles, britanniques et surtout italiennes, ayant quant à elle été plus touchées par l’épidémie, sont plus en retrait. A noter que la clientèle en provenance d’Algérie habituellement fortement présente dans le département reste encore peu présente sur notre territoire, les frontières étant toujours fermées.
Les craintes pour l’arrière-saison
Depuis le retour du virus dans la région et son classement en zone rouge, les professionnels sont de plus en plus inquiets pour l’arrière-saison. Habituellement, le département enregistre six millions de nuitées de septembre à octobre. Les nouvelles mesures annoncées font craindre un nouveau manque à gagner important pour le secteur déjà fortement touché par la crise.