« Plus d’un quart des espèces animales et végétales pourrait disparaître d’ici le milieu du siècle » : c’est à partir de cet inquiétant constat sur l’effrayante évolution de la biodiversité qu’a germé l’idée d’un « hackaton positif et engagé », selon les mots du Donut Infolab et Natural Solutions, les instigateurs du projet Hack4Nature.
Nommé Hack4Nature (“Hack For Nature”), ce projet vise à rassembler des personnes disposant de compétences et connaissances hétérogènes afin de créer des « solutions numériques concrètes ». Les outils du web sont utilisés comme un moyen pour fédérer des personnes de tout horizon autour d’une même cause : la biodiversité.
Initialement, le hackaton devait se tenir grandeur nature en marge du Congrès Mondial de la Nature de l’UICN, reporté pour cause de conditions sanitaires. Olivier Rovellotti et Elise Méouchy, tous deux fondateurs du Donut Infolab se sont donc adaptés : le Hack4Nature a bien débuté en septembre dernier et durera jusqu’à septembre 2021. Un congrès à Paris clôturera l’année et permettra aux participants de se rencontrer et présenter leurs projets.
Hack4Nature : des cycles qui rythment les défis
Comme les saisons rythment notre environnement, ce hackaton longue durée comporte des cycles, axés sur des grands thèmes autour de la biodiversité tels que les arbres, l’agriculture, la mer, etc.
Le premier cycle avait pour thème la nuit. Des porteurs de projets ont notamment travaillé sur la pollution lumineuse avec Less Lights. Ce défi vise à réduire les zones d’éclairage en ville à proximité des parcs ou des zones à forte biodiversité. Dans la dernière réunion ouverte, Monique a cité l’exemple d’Antibes qui a “ouvert” ses données sur les points de lumière de la ville. Cette cartographie profite tant aux professionnels, amateurs de nature ou de cartes, ou simples curieux qui peuvent la consulter et désormais y contribuer…
Un nouveau cycle a débuté en janvier autour de la biodiversité en ville. Des utilités concrètes à la clé, comme l’explique Manon qui porte notamment le défi Detect’Tree. Répertorier les arbres sur les cartes de la ville, identifier les espèces qui nous entourent, l’endroit où elles prolifèrent sont autant de bénéfices apportés par ce projet. Manon rend d’ailleurs compte de sa double motivation : en tant que citoyenne, elle contribue à un projet vertueux pour tous, en tant que paysagiste, elle participe à la création d’une base de données dont elle pourra se servir à l’avenir.

Les outils du web collaboratif au service de l’intelligence collective
Lieu de rencontre immatériel, le web permet à de nombreuses personnes éloignées géographiquement de se rassembler et d’esquisser ensemble de nouvelles solutions. Cela dit, les formes d’organisations collectives sur le web ne sont pas nouvelles, à l’image de l’open data ou l’open source, qui sont à l’origine d’Internet.
Les initiateurs du projet sont d’avis que « les nouvelles technologies portent en elles une partie des solutions », et ce, au service de la préservation de la biodiversité. L’équipe du Hack4Nature a donc mis à disposition nombre d’espaces et outils de travail collaboratifs.
Dans la continuité de ce cercle vertueux de partage de connaissances et de compétences, les participants du hackaton se voient « dans l’obligation de travailler en open source et open hardware » ainsi que de partager « leurs travaux en open data », selon les règles établies. Le but étant d’investir la population, de vulgariser les données afin que le plus grand nombre puissent les utiliser et se les approprier. Plus de gens contribuent, plus l’espace est riche des connaissances apportées par tous. Go !
Vous pouvez rejoindre le challenge en vous inscrivant ici ! Gomet’ soutient cette initiative en tant que partenaire.
Liens utiles :
> Le site du Hack4Nature
> Rejoindre le Hack4Nature
> Le dossier de presse du Donut Infolab et de Natural Solutions