Avez-vous chiffré le montant des travaux nécessaires au théâtre du Gymnase ?
Sophie Camard : Oui, la note est très salée. Le premier chiffrage fait état d’une enveloppe de 14 millions d’euros. C’est une catastrophe pour cet équipement qui a été laissé à l’abandon toutes ces années. Mais aujourd’hui, il faut faire les travaux, c’est une certitude. Mais c’est un enjeu qui dépasse largement la seule ville de Marseille. Aussi, je pense quand même qu’on aura des co-financements du Département, de la Région et de l’Etat.
Pour l’animation du centre-ville, le maire de Marseille Benoît Payan a évoqué récemment une halle alimentaire sur la Canebière. Où en êtes-vous sur ce projet ?
Je profite d’ailleurs de cette interview pour m’adresser aux artisans et commerçants en leur disant qu’on a besoin d’eux.
Sophie Camard
Sophie Camard : Pour moi, le projet de la halle alimentaire n’est pas fixé du tout. Il peut y avoir plusieurs endroits, le lieu est encore loin d’être identifié. On a beaucoup parlé du siège de Force Ouvrière à Noailles mais tout le monde veut en faire son projet. La volonté est d’avoir un lieu dédié aux artisans locaux mais pour l’instant, on a lancé un appel à manifestation d’intérêt et il n’y a pas de vague de réponse, ce qui nous laisse un petit peu interrogatif. Je comprends le repli naturel à cause de la période difficile que l’on traverse qui empêche d’avoir de la visibilité. Donc nous sommes complètement à disposition des commerçants mais on sent qu’il va falloir attendre un peu pour pouvoir lancer le dialogue et avoir un vrai retour quand on lancera véritablement le projet. Je profite d’ailleurs de cette interview pour m’adresser aux artisans et commerçants en leur disant qu’on a besoin d’eux.
Le maire a également parlé d’une nouvelle dynamique commerciale à lancer dans le centre-ville avec des préemptions de locaux. Avez-vous un plan précis du nombre et du type de commerces à installer ?
Sophie Camard : Il y a un diagnostic en cours et on voit déjà de plus en plus de pieds d’immeubles préemptés dans le 1er arrondissement. Ensuite, on lance un appel à projets pour choisir le commerçant qui occupera l’espace. C’est ce qui s’est passé par exemple avec la nouvelle fromagerie Froumaï qui marche très bien. L’idée est d’accélérer ces préemptions mais on pourra pas tout racheter non plus. Ça coûte quand même pas mal de l’argent.
Au croisement de la Canebière et du Cours Saint-Louis, le bâtiment Le Figaro qui appartient à la mairie et accueillait précédemment l’Espace Culture est vacant depuis plusieurs années. Que prévoyez-vous d’en faire ?
Moi, je souhaite effectivement vite installer un projet sur le 42 Canebière. J’aimerais qu’il conserve sa vocation culturelle
Sophie Camard
Sophie Camard : Tout le monde lorgne dessus. L’ancienne majorité avait lancé un appel à projets mais on a décidé de le suspendre pour le moment. Il faut reprendre une réflexion d’ensemble sur les priorités d’aménagement du patrimoine de la Ville. Qu’est ce que l’on garde, qu’est-ce que l’on vend, qu’est-ce que l’on réhabilite… Moi, je souhaite effectivement vite installer un projet sur le 42 Canebière. J’aimerais qu’il conserve sa vocation culturelle mais aujourd’hui, ce n’est pas tranché et ça fait partie des multiples endroits où il y a des choses à faire et on attend des arbitrages.
Demain la suite de notre entretien avec Sophie Camard:
Piétonnisation : « Ma priorité c’est Noailles »