Consensus sur un retour des compétences de proximité aux mairies
Un sujet semble mettre tout le monde d’accord : un retour des compétences de proximité aux communes. Le maire de Marseille a lui-même réclamé de récupérer la compétence voirie. « Nous devons retrouver le pouvoir sur ce type de mission du quotidien et avoir les dotations qui sont nécessaires pour leur exercice », abonde Amapola Ventron. Même chose pour Gaby Charroux : « Que la question des transports ou de l’environnement soit traitée à l’échelon Métropolitain est une évidence. Mais pour le reste, les décideurs doivent avoir le courage de reconnaître l’échec de l’expérience et doivent redonner aux communes les autonomies et les moyens d’exercer les compétences si essentielles à la vie des populations », demande-t-il.
Les « bassins de vie » pour remplacer les conseils de territoire
Pour réaliser des économies de fonctionnement, une autre piste est explorée : la suppression des conseils de territoire. « Peut-être en faut-il moins… ou les transformer en bassins de vie », avance la maire de Cabriès. Ces « bassins de vie » colleraient davantage aux pratiques réelles des habitants. Ainsi, le pays d’Aix « qui fonctionne bien », selon Amapola Ventron pourrait aller un peu plus vers le pays salonais. Selon Jean-Pierre Serrus, un meilleur partage des compétences avec les communes permettrait « de se passer des conseils de territoire ». Mais pour l’heure, rien n’est arrêté. Comme l’a indiqué le président de la République, il faudra certainement passer par la loi pour réformer la Métropole d’ici le début de l’année prochaine.
Aux côtés d’Emmanuel Macron lors de sa visite marseillaise, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault travaille sur de possibles amendements à inscrire dans la loi 3DS en discussion chez les parlementaires. « Si cela nous apporte plus de souplesse, j’y suis favorable », explique le maire de la Roque d’Anthéron. D’autres maires se disent prêt à suivre de possibles changements législatifs. La maire de Cabriès anticipe même l’étape d’après : la fusion avec le Département. « Je sais que ce n’est pas pour tout de suite mais elle se fera un jour. Les citoyens n’en peuvent plus des ces mille-feuilles administratifs », assure-t-elle.
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