Comme annoncé la veille, le ministre de la Santé Oliver Véran a dévoilé une nouvelle carte lors de son point presse hebdomadaire ce mercredi 23 septembre à 19h. Désormais les départements en zone rouge où le virus circule « activement » sont classés selon trois niveaux d’alerte (zone d’alerte, zone d’alerte renforcée, zone d’alerte maximale). La métropole Aix-Marseille est le seul territoire de l’Hexagone placé en zone d’alerte maximale où le seuil du taux d’incidence est fixé à 250 cas pour 100 000 habitants.
Par conséquent, dès samedi les bars et les restaurants seront fermés annonce le ministre. Les nouvelles mesures prévoient en plus la fermeture des lieux publics ne disposant pas d’un « protocole sanitaire strict ». Par exemple, ne seront pas concernés les lieux culturels comme les théâtres, les cinémas et les musées précise le ministre de la santé. En contrepartie, des mesures d’accompagnement seront mis en place comme le fonds de solidarité. « L’objectif est que ces mesures ne durent pas plus deux semaines » cherche à rassurer le ministre. Elles devront être actées dans les 48h par le préfet.
Les élus dénoncent le manque de concertation
Dans un tweet, Michèle Rubirola a répondu avec « colère » à ses mesures. « Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce. Je n’accepte pas que les Marseillais soient victimes de décisions politiques que personne ne peut comprendre ». Le ministre lui à même répondu, ce qui a provoqué une nouvelle réaction cinglante de la maire de Marseille et de son premier adjoint.
M. le Ministre, vous perdez le sens des réalités. Je vous ai appelé car vous n’aviez pas pris la peine de le faire, pour vous dire tout le mal que je pensais de votre méthode et de vos décisions. Vous ne devez pas perdre le sens des réalités au profit de contingences politiques. https://t.co/eiO1IwpoDf
— Benoît Payan (@BenoitPayan) September 23, 2020
La formule « décisions politiques » est également reprise par son premier adjoint Benoit Payan, qui a lui aussi réagi à cette décision sur son compte Twitter. Pas de concertation, des chiffres qui démontrent une amélioration constante ( mentionnée par le ministre, il a précisé qu’il fallait d’abord observer une réduction consécutive d’une quinzaine de jours pour être sur « le bon chemin » ), il y voit une volonté de « confiner Marseille ».
J’apprends avec étonnement et colère une décision pour laquelle la Mairie de Marseille n’a pas été consultée. Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce. Je n’accepte pas que les Marseillais soient victimes de décisions politiques que personne ne peut comprendre.
— Michèle Rubirola (@MicheleRubirola) September 23, 2020
Renaud Muselier : « une punition collective »
« Un quasi-reconfinement », « une punition collective » dénonce quant à lui, Renaud Muselier, le président de la région, dans un communiqué. Il met aussi l’accent sur le manque de concertation et sur la « pénalisation » que subissent les bars et les restaurants. Interrogée par BFM TV, Samia Ghali, deuxième adjointe à la mairie de Marseille le rejoint et confie son inquiétude pour les restaurateurs : « Pour les restaurateurs, ça va être très difficile ».
Fermer les bars et restaurants de @AMPMetropole pendant 15 jours est un quasi-reconfinement ! J’en prends acte mais je le regrette. Nous avions pris des décisions concertées il y a 9 jours, elles commençaient à marcher, c’est une punition collective ! #COVID19 @olivierveran pic.twitter.com/zdaoUyMC6D
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) September 23, 2020
Liens utiles :
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