Lorsque le pôle Optitec a été créé il avait notamment pour objectif de donner de la visibilité à l’optique et l’optronique de Marseille Provence. Qu’en sera-t-il après la fusion (voir notre précédent article)?
Olivier Chavrier : Nous veillerons à rendre cette filière visible. Il y a beaucoup d’acteurs importants à Marseille, mais en plus, Optitec s’était étendu sur l’Occitanie. Nous allons suivre ce mouvement pour donner du poids dans les deux régions du Sud à un pôle qui pourra rivaliser avec ce qui se passe à Paris, à Grenoble et Lyon.
Vous vous implantez sur l’Occitanie ?
O. C. : Oui, nous fonctionnons très bien sur Provence Alpes Côte d’Azur. Mais nous sommes arrivés à une sorte de plateau autour de 300 membres. Le fait d’aller en Occitanie pour SCS, est intéressant pour la croissance. Là-bas, il n’y a pas de pôle sur les technologies deep-tech numérique, il y a un gros pôle de compétitivité Aerospace Valley sur la filière aéronautique, mais pas sur le numérique.
L’Occitanie est une région bicéphale, c’est plutôt Montpellier ou c’est plutôt Toulouse ?
O. C. : Toulouse et Montpellier, c’est un peu comme Aix-Marseille et Nice. Nous visons les deux métropoles.
Est-ce qu’il y a des synergies entre l’optique et vos activités SCS ?
O. C. : Il nous faudra une animation spécifique de l’écosystème optique optronique. Mais il y aura des synergies et de la complémentarité entre les technologies. Par exemple, beaucoup de gens qui travaillent sur les caméras ou systèmes de contrôle qualité chez Optitec sont extrêmement intéressés par les compétences IA, ou des compétences cyber que nous avons dans notre écosystème. Nous allons faire entrer des administrateurs de la filière optique au conseil. Optitec a un gros poids dans le militaire, dans tout ce qui est observation. Certaines boîtes qui ont des technos civiles chez nous, pourront les proposer à la DGA.
Quels sont vos objectifs de croissance ?
O. C. : L’ambition de SCS est d’atteindre plus de 500 membres dans les trois prochaines années et de devenir le pôle de référence du grand sud sur les technologies deeptech au service d’une transition durable. SCS est une très bonne machine à accompagner, labelliser des projets, nous faisons entre 50 et 60 projets par an, la moitié est financée. Nous proposerons aux 200 membres d’Optitec (qui ont une cotisation plus faible) nos services, notre structuration. Ça peut les convaincre de payer un peu plus cher, nous pouvons les aider sur France 2030 et les appels européens. Notre objectif est de parvenir à 400 dès la fin 2024 : environ 300 chez SCS et 100 chez Optitec. On n’est pas à l’abri de bonnes surprises !