Pascal Carlier, chargé de mission Biodiv’AMU
Biodiv’Amu, qu’est-ce que c’est ?
Biodiv’Amu est une mission lancée à la fin du confinement en 2020. Mon rôle, en tant que chargé de mission, est à la fois de prendre des initiatives en faveur de la biodiversité, mais aussi des fédérer les actions préexistantes à la création de la mission pour les promouvoir et les étendre à d’autres campus. Par exemple, le projet de ruches de l’association APIS AMU, avec laquelle nous travaillons étroitement, ou encore l’oliveraie de Saint-Jérôme gérée par Sévastianos Roussos. Ce sont des projets qui n’ont pas attendu la création de Biodiv’Amu pour exister et il me tient à cœur de les valoriser aujourd’hui. J’ai également un rôle vis-à-vis des initiatives étudiantes en faveur de la biodiversité : souvent ces projets se concrétisent à la fin du cursus universitaire des étudiants impliqués. Je me sens responsable de ces projets, pour les pérenniser.
De quel constat est née cette mission Biodiv’Amu ?
En tant qu’administrateur de la Société nationale de protection de la nature, je suis particulièrement sensibilisé à cette question de protection du vivant. La biodiversité est un élément clé dans l’évolution de notre monde. L’épidémie de covid19, dont on suppose fortement qu’elle résulte d’une atteinte à la biodiversité, nous l’a démontré. Or, aujourd’hui, on parle beaucoup de climat et finalement peu de biodiversité. Il me semblait primordial d’insister sur ce volet dans la politique de développement durable d’Aix-Marseille Université. J’ai proposé cette mission au Président Eric Berton dans l’idée que ce serait bien d’impliquer tout le monde dans cette démarche, personnel et étudiants, sur l’ensemble des campus, y compris les filières qui semblent à première vue éloignées de l’écologie. A l’échelle de l’université, nous avons les moyens d’agir pour la biodiversité, par des actions toute simples : laisser libre cours à la végétation plutôt que de tout bétonner, pour favoriser la présence des papillons ou des abeilles, par exemple. Qui plus est, des travaux scientifiques ont démontré l’impact positif d’un environnement naturel pour la santé mentale. C’est donc bénéfique à tout point de vue.
Quels sont les accomplissements et projets à venir de Biodiv’Amu ?
Les confinements à répétition ont malheureusement ralenti de nombreux projets, mais nous comptons repartir d’autant plus fort pour cette rentrée 2021, en mettant particulièrement l’accent sur les sciences participatives. En octobre, nous mettrons en place une action en lien avec les oiseaux migrateurs : personnel et étudiants seront mis à contribution pour signaler les différentes espèces qu’ils observent. C’est une façon de sensibiliser à la biodiversité : pour avoir envie protéger, il faut avant tout connaître. Le 21 octobre, une cueillette écologique d’olives vertes sera organisée dans l’oliveraie de Saint-Jérôme, dans une ambiance conviviale. J’aimerais communiquer sur les espèces du mois et impliquer les étudiants dans la réalisation de ce projet, pourquoi pas au travers de la création d’un bonus. Enfin, je souhaite faire passer tous les campus d’AMU en refuge LPO. Cela implique de respecter un certain cahier des charges quant à l’entretien des espaces verts, ne pas utiliser de pesticides, et prévoir des abris pour la faune. Il faut aussi voir si le campus s’y prête, mais l’idée est de conventionner l’Université avec la LPO et d’intégrer progressivement tous les campus
Retrouvez le volet précédent de notre dossier :
[Dossier] Aix-Marseille Université : une approche transversale de la biodiversité (1/2)
Liens utiles :
> Participez à notre prochain grand débat consacré à la biodiversité
> AMU : étudiants, décideurs et entreprises se retrouvent pour une SAE new look
> L’actualité d’AMU dans les archives de Gomet’