Par contre, insiste Thierry Munos, « il ne faut pas craindre le système judiciaire local en l’occurrence marocain. Je pars du principe que si on va à l’étranger pour faire du business on suit la règle du pays. C’est plus facile et plus rapide. Avec une clause d’arbitrage, il y aura toujours un problème d’exequatur et le juge local souhaitera aller au fond. Il faut choisir une juridiction compétente, la plus proche possible du contrat. »
Panayotis Liolios invite à être prudent et pragmatique. « Pour faire un virement, la banque va demander la facture, le contrat ; pour déclarer la TVA, il faudra se déplacer pour avoir le tampon. Il y a un marché mais il y a encore des lourdeurs administratives. Attention ne pas fantasmer : la fraude et la corruption sont courantes. Il faut appliquer les règles du pays. »
Jean-Patrick Ketcha, fondateur de la pépinière Le Boukarou au Cameroun, donne un conseil simplissime : « En Afrique, quand vous arrivez dans un village, vous appelez les grands frères du village. En Afrique, il faut mettre l’humain, la relation au centre. »
Des partenariats win-win
Des partenariats win-win se nouent entre Afrique et Europe. Marseille en est souvent le terrain fertile.
Rachid Alhiane de Marseille Innovation rappelle les actions soutenues pour accompagner, dans la création d’entreprises innovantes, les étudiants des diasporas africaines. Il annonce les accords récents avec les Technoparc du Maroc pour des échanges de réseaux avec la possibilité d’accueil, d’ouverture, de conseils réciproques pour les sociétés hébergées dans ces deux leaders de l’accompagnement d’entreprises innovantes.