Il ne prend jamais la parole pour ne rien dire et n’a pas besoin de la lumière de la scène publique pour exister. Il a donc fallu de bonnes raisons pour que Loïc Fauchon, le P-dg de la Safim (la société qui gère le parc Chanot) prenne la plume et signe jeudi 14 mai, un billet cinglant transmis à la presse. Sa cible ? Le gouvernement et les mesures prises en ce début déconfinement.
« Depuis bientôt deux mois, congrès, salons, foires et autres manifestations événementielles sont à l’arrêt. Arrêt total, durée inconnue ! » s’exclame-t-il en introduction de son propos avant de poursuivre : « C’est un coup rude pour une activité économique majeure et trop peu reconnue. Plus aucune recette, des charges qui pèsent, des trésoreries qui s’affaissent, mais des professionnels qui se battent avec la dernière énergie pour conserver leur outil de travail et garder la maitrise de leur avenir. »
Le président de la Safim dénonce ensuite les « poids et les mesures, les choux et les carottes, les torchons et les serviettes » dans les décisions des autorités. Il prend pour exemple « un centre commercial et ses cinquante mille visiteurs en un weekend et un palais des expositions fermé pour dix fois moins et une distanciation bien supérieure. Des métros où l’on s’entasse, des auditoriums vides et silencieux. » Autant de choix qui, selon lui, sont incompris par les « organisateurs, exposants, clients, visiteurs… »
« Eclaircir l’horizon de la rencontre, de la convivialité et du vivre ensemble. »
Loïc Fauchon
Celui qui est par ailleurs président du Conseil mondial de l’eau appelle donc à desserrer l’étau qui empêche le secteur de se relancer : « Qu’on nous laisse travailler ! Et qu’on nous laisse vivre. Les professionnels du tourisme et de l’évènementiel ne sont pas des enfants. Ce sont des femmes et des hommes compétents, sérieux, responsables, volontaires. » Pour Loïc Fauchon, il s’agit de renouer tout simplement avec la liberté. « Rendez-nous la liberté ! Liberté d’organiser, liberté d’accueillir, liberté d’assumer nos responsabilités. Nous voulons sans tarder chasser les images de l’inaction, de la récession et du chômage.» Une liberté, dont la valeur dépasse les seuls aspects économiques comme le rappelle en conclusion Loïc Fauchon. « Nous voulons très vite éclaircir l’horizon de la rencontre, de la convivialité et du vivre ensemble. »
Liens utiles :
> Face au virus, les entreprises de l’événementiel s’unissent en syndicat
> Parc Chanot : le président de la Safim Loïc Fauchon tire la sonnette d’alarme
> Le Congrès mondial de la nature de Marseille en suspens