La Ville de Marseille a dévoilé sa feuille de route économique « très ambitieuse » qui sera votée en conseil municipal vendredi 20 octobre. Porté par l’adjoint à l’économie, Laurent Lhardit, ce document vise à « soutenir la création d’emploi par les entreprises pour les Marseillais » et « donner une visibilité à notre action aux habitants, collectivités et l’État. »
Laurent Lhardit veut donner une vision au développement économique pour sa ville. « On a décidé de s’appuyer sur le réel, c’est à dire ne plus considérer que Marseille est une ville de la Côte d’Azur mais bien de l’inscrire dans ce qu’elle est : une ville en friche tournée vers la Méditerranée », explique l’élu.
Libérer du foncier économique pour créer de l’emploi
Pour lui, il faut être conscient des freins tels que le manque de foncier économique à Marseille. Avec la Métropole qui détient la compétence économique, la Ville de Marseille veut dégager plus rapidement du foncier en engageant une relation de partenariat avec son agence d’attractivité Provence Promotion et celle de la région Rising Sud. En complément, la municipalité veut développer un schéma d’accueil et d’hébergement des entreprises et lancer de nouveaux appels à projets pour faciliter le développement d’opérations exemplaires en matière d’accueil d’activités productives et de bureaux.
La feuille de route annonce par ailleurs la création d’un fonds d’innovation pour l’emploi pour « permettre aux acteurs de terrain d’expérimenter de nouvelles réponses et construire les passerelles vers l’emploi des Marseillaises et Marseillais. »
Accélérer les transitions de la Ville
Parmi les forces économiques analysées, Laurent Lhardit souhaite soutenir les filières portuaires et maritimes, du BTP et des industries créatives. En septembre dernier, la ville a voté une aide de 10 millions d’euros pour « accélérer la transition environnemental des activités portuaires » : trois millions d’euros ont été ciblés pour l’électrification des quais, trois autres millions ont été fléchés sur le projet sur Mourepiane pour « protéger les habitants du bruit ». Reste quatre millions d’euros dont l’orientation est à préciser.
La Ville souhaite également réguler l’atterrage des câbles sous-marins et, de fait, l’implantation de data centers. Sébastien Barles, un élu écologiste de la municipalité, avait publié un moratoire contre l’installation de ces infrastructures très gourmandes en électricité.
Valoriser les commerçants et artisans
En écho à la préemption des baux commerciaux étendues à tous les quartiers de Marseille, la Ville rappelle la création d’une foncière pour redynamiser les noyaux villageois et le centre-ville en choisissant délibérément les types de commerces en rez-de-ville.
Pour renforcer le savoir-faire provençal, Laurent Lhardit évoque aussi un dispositif de valorisation du « Fabriqué à Marseille » permettant d’identifier et de valoriser les commerçants, artisans et industriels qui s’engagent à concevoir et produire à Marseille. « C’est un projet que nous allons construire avec les entrepreneurs marseillais. », précise l’adjoint.
[Document source] La feuille de route économique de la Ville
Lien utile :
> Laurent Lhardit va présenter la stratégie économique de la Ville de Marseille