Créée en 2011, First Light Imaging s’est fait une place dans le monde scientifique grâce à des caméras capables de suivre les éléments imperceptibles de l’espace ou du monde de l’infiniment petit de la biologie. En clair, elle équipe les plus gros télescopes ou les microscopes des plus grands laboratoires mondiaux comme ceux de la Nasa. Ses caméras de très haute-technologie sont chères, plusieurs dizaines de milliers d’euros, mais elle en vend peu. Aujourd’hui, la société cherche à passer au modèle industriel pour fabriquer des outils plus accessibles en grande série. Pour ce faire, elle a besoin de fonds et elle vient justement de décrocher un financement de 350 000 euros dans le cadre de l’appel à projet pour l’investissement industriel du plan de relance de l’Etat.
Des caméras pour le photovoltaïque et le tri des déchets
Contacté par Gomet’, le président de First Light Imaging David Boutolleau explique son projet :« On doit simplifier nos caméras et les procédés de fabrication pour passer de la haute-couture au prêt-à porter », explique-t-il. Avec l’argent de l’Etat, elle va se doter de nouveaux outils : bancs optiques, lasers, salles propres… De plus, l’entreprise va déménager dans de nouveaux locaux de 800 mètres carrés, contre 300 mètres carrés actuellement, en face de ses bureaux actuels sur l’Arteparc de Meyreuil.
Cette évolution va lui permettre d’adresser de nouveaux secteurs demandeurs de sa technologie : « On travaille sur des projets pour l’inspection des panneaux photovoltaïques et le tri des déchets plastiques », indique David Boutolleau. Après les laboratoires universitaires, First Light Imaging veut élargir son champ d’action pour booster les ventes. Elle regarde aussi attentivement le monde du numérique. « Google nous a acheté des caméras pour améliorer la communication entre les satellites, ce qui préfigurera l’internet de demain », avance le dirigeant.
First Light Imaging va réaliser un chiffre d’affaires de 3,2 millions d’euros en 2020 et vise les 5 millions d’ici deux ans. Elle travaille en très grande partie à l’international avec 50% de son activité réalisée en Chine et un tiers aux Etats-Unis. A Meyreuil, elle emploie une vingtaine de personnes et compte embaucher une dizaines de salariés supplémentaires grâce à son projet d’accélération.
Liens utiles :
> Le site internet de First Light Imaging
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