C’était acté depuis le 23 juillet dernier, c’est désormais chose faite. Le rassemblement écologique et social (RES) a fait son entrée dans l’hémicycle régional jeudi 28 octobre. Le groupe composé de 21 membres, tous issus de la liste conduite par Jean-Laurent Félizia aux dernières régionales, pourra s’exprimer tout au long du mandat, comme l’avait promis Renaud Muselier (LR) à la suite de sa réélection. « Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas élus qu’ils ne peuvent pas s’exprimer », déclare l’ancien député européen au moment d’aborder le rapport n°32. En juin dernier, le retrait de la liste écolo pendant l’ente-deux-tours offrait au président sortant un deuxième mandat à la tête de la Région Sud.
Perché à l’étage (photo ci-dessus, zone en couleur) de l’hémicycle régional, Jean-Laurent Félizia (EELV) observe les débats houleux entre majorité et opposition, sans dire un mot. Aux côtés de ses fidèles, l’ex-candidat de la gauche écologiste savoure une demi-victoire. Celle de ne pas voir Thierry Mariani (RN) siéger sur le fauteuil de président. À quelques sièges d’écart, sur le même niveau, Jean-Marc Governatori (CE), en solitaire, surveille lui aussi la scène.
Les maigres leviers d’action de la gauche écologiste
Mais la gauche écologiste ne dispose pas de leviers très puissants. À chaque assemblée plénière, le comité représentatif du RES pourra éventuellement s’exprimer au travers « d’un projet de délibération, d’un vœu ou d’une motion qui sera présenté au conseil régional », explique le vice-président David Gehant. Le nouveau groupe aura toutefois la possibilité de consulter quatre rapports dix jours avant la plénière. Jean-Laurent Félizia, en tant que coordinateur de ce nouveau groupe régional, « pourra intervenir annuellement lors du vote du budget », renseigne la délibération. Pas de quoi bouleverser l’ordre du jour des prochaines assemblées.
La première motion retenue par Renaud Muselier, qui devait être lue ce jeudi par la vice-présidente Jacqueline Bouyac en fin de séance, n’a pas été présentée. La première adjointe au maire de Carpentras était en convalescence à l’hôpital au moment de soutenir le rapport. Jacqueline Bouyac était la seule à pouvoir partager la déclaration devant l’hémicycle. « Je regrette, mais au vu du règlement, je ne peux pas présenter cette motion », s’excuse le président du conseil. Faux départ pour le comité représentatif de la gauche écologiste.
Débuts timides pour l’office environnemental de la Région Sud
L’Office environnemental de la Région Sud fait aussi sa rentrée, mais n’entre pas encore en action. Présidée bénévolement par Jean-Marc Governatori, cette nouvelle structure doit s’assurer du bon respect de sept mesures soumises à l’issue du second tour des régionales par l’ex-candidat écolo-centriste. Il faudra attendre la prochaine assemblée plénière, en décembre, pour voir les premiers dossiers avancer. À la différence de Jean-Laurent Félizia, le co-président de Cap écologie ne pourra pas prendre la parole pendant les assemblées plénières de la Région. Plusieurs zones d’ombres persistent autour de l’office présidée par Jean-Marc Governatori, notamment la composition de cette structure, le budget qui sera y sera alloué, ainsi que sa forme juridique.
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