Robert Mencherini est entré dans cette histoire du temps présent qu’il a tant labourée. Il est décédé le 20 avril 2025, à Aix-en-Provence à l’âge de 80 ans. Il avait la passion de l’enquête et la passion de partager.
De souche piémontaise, originaire d’Aubagne, professeur émérite des universités en histoire contemporaine, chercheur associé à l’UMR Telemme (temps espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée), il était entré en histoire avec engagement. Il a débuté auprès d’Émile Temime puis Gérard Chastagnaret. Il fut un chercheur et un passeur. Il devient avec une production éditoriale foisonnante, mais toujours sourcée, factuelle, rigoureuse le grand spécialiste du mouvement ouvrier et surtout de la résistance en Provence.
Il a contribué à nombre d’expositions et créations muséales au Musée d’histoire de Marseille, au musée de la déportation, au Mémorial des Milles, à l’Espace Jean Moulin de Saint-Andiol, du Musée en ligne de la Résistance en Provence ; il a livré au Maitron, le dictionnaire du mouvement ouvrier, nombre de biographies des hommes et femmes de l’ombre de la Provence et apportait sa voix à de nombreux colloques scientifiques qui ont éclairé l’histoire de notre territoire.
Son dernier livre revenait sur Bertie Albrecht, la résistante franco-suisse de Marseille où, grâce au legs fait au musée de Marseille, il éclaire d’un jour nouveau le parcours cette femme de foi et de combat, une des deux résistantes inhumées au Mont Valérien.