Comment définir l’identité et le positionnement de Marsatac dans l’univers des festivals européens ?
M. F. : Hip-hop et électro. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne peut pas ajouter des touches d’autres choses. Ici une tonalité africaine avec cette année Maraboutage. C’est comme un peintre. Il a des couleurs de base et après il affine.
Sur ce créneau, est-ce qu’il n’y pas un trop-plein d’offre. Ce sont les musiques les plus tendances aujourd’hui ?
M. F. : Sauf que Marsatac fait du hip-hop depuis 20 ans (c’est la 23e édition en 2021, NDLR) et que c’était le premier. Et quand personne n’en voudra plus, Marsatac le fera toujours. C’est facile de dire : « ah, mais tu fais ce que tout le monde fait », au moment où c’est tendance. Sauf que toi, tu le fais depuis toujours… Il y a deux ans nous avions Nekfeu et Orelsane… Marsatac a toujours mis en avant les nouvelles cultures électroniques.
En fait l’ADN du festival, c’est un groupuscule de gens qui aiment bien les cultures alternatives, à contre-courant et d’avant-garde.
Mathieu Fonsny
En fait l’ADN du festival, c’est un groupuscule de gens qui aiment bien les cultures alternatives, à contre-courant et d’avant-garde. Et qui se reconnaissent dans la programmation que l’on essaye de leur proposer. Et il se trouve que cette programmation est maintenant tendance. Mais qui sait ? Peut-être que ce sera le rock qui reviendra très fort ? A ce moment-là, on mettra peut-être un peu de rock. Mais il faudra garder l’ADN de l’électro et de hip-hop.
Quel serait le festival qui ressemblerait le plus à Marsatac en Europe ?
M. F. : Je trouve que d’une certaine manière Sónar à Barcelone y ressemble très fort car ils sont dans le rap et dans l’électro. C’est un festival de ville dans le bassin méditerranéen aussi.
Concernant la programmation de cette année. Quels sont pour vous les deux artistes à suivre particulièrement dans la scène émergente programmée.
M.F. : Il y a dejà ceux qui sont devenus des stars : Soso Maness et PLK le même soir à Marseille avec le tube de l’été (Petrouchka, NDLR). C’est un hasard, une coïncidence mais on les a tous les deux et on est content ! Après, quand tu vois quelqu’un comme Poupie, qui a fait un featuring avec Jul. Sortie de nulle part, la fille est une espèce d’ovni qui chope l’ovni (surnom de Jul et titre de l’un de ses albums “On m’appelle l’ovni”, NDLR) sur son morceau. Je me dis que c’était peut-être quelqu’un à suivre. Dans un autre registre, avec de la guitare : Moïse Turizer. C’est peut-être la relève d’une certaine scène rock et guitare marseillaise.
Un mot pour finir sur la vitalité de la scène marseillaise. Mythe ou réalités ?
M. F. : Elle est plus forte que jamais. Surtout en hip-hop mais aussi en électro et aussi en techno.
Liens utiles :
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