A l’heure où les entreprises peinent à recruter, la première édition d’Inclusive for Good veut diffuser l’idée que les talents sont partout, mais surtout à proximité. Alors comment faire pour lier ce besoin de recrutement à l’insertion professionnelle des publics les plus éloignés de l’emploi ? En créant un grand job dating, répond la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) métropolitaine Aix Marseille Provence. Ainsi, 80 entreprises se sont inscrites pour rencontrer 750 jeunes le 3 octobre dans l’enceinte de l’Ecole de la deuxième chance à Marseille (15e). A la fin de la journée, le pari semble remporté : 600 entretiens ont été conclus.
« C’était la ruche ici ! », s’exclame le vice-président de la CCI AMP, Fabrice Alimi. Fondateur de l’entreprise immobilière A & A depuis 1995, le dirigeant s’emploie à ce que chacun trouve sa place dans la société. « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas le bon nom ou la bonne adresse qu’il faut être exclu du marché », témoigne avec ferveur le chef d’entreprise, fraîchement nommé à la tête du réseau d’entreprises engagées « Cl’Hub » par Laurent Carrié, le préfet délégué à l’égalité des chances à Marseille.
Point d’étape des carrefours de l’entrepreneuriat
Présent en clôture de cette journée, le représentant de l’État rappelle la logique du plan « Marseille en Grand » qu’il pilote : « C’est un vrai plan inclusif. Nous créons des écoles dans les quartiers populaires, des logements dans les quartiers populaires et des emplois pour les jeunes des quartiers prioritaires… » Ce dernier évoque ainsi l’avancée de l’un des dossiers structurant du plan marseillais : les carrefours de l’entrepreneuriat. Ces quatre lieux d’accueil, dont trois sur quatre sont installés dans les quartiers Nord, sont dédiés à l’orientation de 8 000 jeunes en deux ans. Laurent Carrié s’affiche confiant en louant le dispositif : « 400 jeunes ont été accueillis depuis mai 2022 au sein des carrefours. On fait du qualitatif !»
Laurent Carrié est également venu féliciter les cinq premiers lauréats du Capital jeune créateur doté de 3 000 euros. Les jeunes de moins de 30 ans – âge maximum pour bénéficier de ce coup de pouce de l’État – se sontspécialement déplacés pour l’occasion. Chacun d’eux présente les atouts de sa start-up devant une myriade d’entrepreneurs affutés.
La première à se lancer, Keren, est en train de fonder son agence événementielle destinée aux entreprises. Sa voisine, Manon, conçoit une signature olfactive pour traduire l’identité de ses clients et Lou ouvre son centre de bien-être. La jeune femme tend la perche aux entreprises et institutionnels présents pour trouver un local pouvant accueillir chaque petit entrepreneur pour se faire connaître. De son côté, Elsa a recommencé son activité depuis plus d’un mois dans le quartier du cours Julien (6e arrondissement de Marseille). La jeune femme confectionne un burger d’origine biologique et végétarien : le « Organic Burger House. » Elsa confie à Gomet’ à quel point cette somme lui a aidé à sortir la tête de l’eau dans une période difficile. « J’étais très juste dans ma trésorerie car j’ai été hospitalisée pendant plus d’un mois peu après l’ouverture… Mais maintenant j’ai les fonds nécessaires. Ça m’a clairement aidé pour continuer mon entreprise. »
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