La séance de ce jeudi 7 octobre s’annonce chargée à la Métropole. Quelques jours après la sortie de conflit avec les éboueurs, la Présidente Martine Vassal n’échappera aux questions sur la collecte des déchets. D’autant plus que la chambre régionale des comptes enfonce le clou en publiant le même jour un rapport très critique sur la gestion de cette compétence et notamment une organisation des ressources humaines très fragiles selon les magistrats. Sans attendre de s’exprimer dans l’hémicycle du Pharo, Martine Vassal tient d’ailleurs une conférence de presse à 11H30 pour répondre aux observations de la chambre. Trois heures plus tard, l’opposition ne manquera pas de revenir à la charge sur le sujet mais ce n’est pas le seul dossier à l’ordre du jour de ce conseil.
La mobilité à Marseille et Aubagne
En plus de la grève des poubelles, les élus métropolitains vont devoir se pencher sur quelques 147 rapports autour du logement, de l’environnement ou encore de la mobilité. Les conseillers vont notamment revenir sur les projets du bus à haut niveau de service (BHNS) entre les terminus du métro marseillais Capitaine Gèze et la Fourragère et du Val’tram entre Aubagne et la Bouilladisse. Il s’agit plus précisément de présenter les résultats des concertations publiques de ces deux projets. Le BHNS B4 fait notamment partie des grands projets qui pourraient profiter des financements annoncés par Emmanuel Macron lors de sa venue à Marseille.
Permis de louer et achats responsables
Après Chateaurenard et Marseille sur le secteur Noailles, au tour de Martigues de mettre en place le permis de louer sur une partie de son centre-ville. La ville dirigée par le communiste Gaby Charroux espère elle aussi lutter contre l’habitat indigne en encadrant le marché locatif et préserver sa commune des marchands de sommeil. L’extension de ce dispositif sur Martigues et Port-de-Bouc a en fait été vôté par la Métropole en avril dernier. Le nouveau rapport présenté doit préciser les typologies de logements concernés par cette autorisation sur Martigues.
La Métropole doit ensuite adopter son schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables. En clair, l’institution s’engage à inclure d’ici 2025 des considérations environnementales pour l’ensemble de ces marchés publics. Des clauses sociales seront également inscrites mais l’objectif est plus modeste avec seulement un tiers des marchés concerné.
La réforme métropolitaine en filigrane
Un sujet par contre est étrangement absent de l’ordre du jour : la réforme métropolitaine. Relancée par Emmanuel Macron le mois dernier, les discussions sur la gouvernance et les compétences de l’institution se sont accélérés ces dernières semaines. Conférence des maires, réunions de présidents de territoire… en coulisse, les services et les élus s’activent pour pouvoir présenter un début de réponse pour la nouvelle visite du Président de la république à Marseille le 16 octobre prochain. Si le débat n’est pas inscrit noir sur blanc parmi les rapports étudiés, cette question sera très certainement abordée pendant le conseil car inséparable de l’avancée des grands projets.
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