Trois marques complémentaires
- “Bleu Blanc Rouge” racheté en 1994 se positionne un peu en haute couture avec des vêtements plus festifs, plus baroques, riches en « broderies pampilles et matières vaporeuses » au « style audacieux proposant des collections intemporelles ».
- “J.-J. Garella”” propose une mode méditerranéenne avec beaucoup d’imprimés chatoyants et de motifs aux couleurs acidulées « dans une mosaïque de matières ».
- “Indies” crée en 1993, est plus urbaine, plus quotidienne avec des matières high-tech et respectueuses de l’environnement. « Nous utilisons, précise Jean Brice Garella, le jersey technique, une matière stretch et respirante, inspirée de l’univers du maillot de bain. Ce tissu technique fabriqué en Italie, nous donne un atout indéniable : les vêtements ne se froissent pas, sont confortables et faciles à porter au quotidien. C’est un style sportswear chic ». Indies est la marque locomotive du groupe qui contribue pour moitié au chiffre d’affaires (18 M€); BBR et J.-J. Garella se partageant l’autre moitié.
Le siège gardannais est resté le moteur du groupe. La création est pilotée par l’épouse de Jean-Brice, Sandrine Garella, styliste historique d’Indies. Les prototypes sont montés par les modélistes et permettent d’élaborer les patronages et les consignes de réalisation qui sont envoyés aux fournisseurs. « Nos fournisseurs sont dans un rayon de 1 000 kilomètres du siège. Nous fabriquons au Maroc, en Tunisie, en Italie, en Pologne, au Portugal, nous avons encore quelques sous-traitants en France. Au-delà des 1 000 km, nous avons juste quelques exceptions en Asie comme le cashmere ou la doudoune », affirme le P.-D.G. du groupe.
Un cinquième des produits est vendu sur net
Une fois l’assemblage revenu en France, il transite sur le site de création pour contrôle avant d’être expédié aux clients. Le groupe Garella assure lui-même sa logistique tant vers le particulier que vers les boutiques.
La distribution est le point clef du prêt à porter. Garella avait testé la franchise sous son nom et l’avait rapidement abandonnée au profit des détaillants multimarques en France et à l’étranger. Mais ce mode de distribution est en crise et constate Jean-Brice Garella « Le commerçant indépendant multimarques a tendance à se raréfier au profit des grandes enseignes internationales » ce qui a mis le groupe gardannais en difficulté.
Jean-Brice Garella a alors renforcé la vente en ligne avec une community manager venue de la grande distribution et un bureau de vente en ligne de quatre personnes : un cinquième des produits est vendu sur le net et ce pourcentage est en forte croissance.