Comme nous l’annoncions le 21 février dernier, la tribune prévue pour les JO de 2024 sur la Corniche, qui devait rassembler plusieurs milliers de spectateurs est finalement abandonnée par la Ville de Marseille. La maire adjointe, Samia Ghali, a officialisé la décision dans les colonnes de La Provence mardi 8 mars.
A nos confrères de l’avenue Roger Salengro, l’ex-sénatrice PS, chargée notamment auprès de Benoît Payan des grands événements déclare : « J’ai fait ce choix en parfaite coordination avec l’État, l’organisation des JO et la préfète de police car le risque terroriste est bien réel. Tout peut arriver, surtout dans le contexte actuel. Si l’on maintient la tribune, il faudrait la déminer tous les jours. Et dans le cas contraire, on ne peut raisonnablement pas fermer la Corniche pendant deux semaines d’affilée. »
Tribune des JO à Marseille : sécurité et voisinage
Soit. Des raisons de sécurité mais aussi de voisinage auraient donc présidé à la décision de la ville de Marseille. D’autres invoquent un manque d’ambition et de volonté autour de l’événement à l’instar de Didier Réault qui nous confiait à propos de l’attitude de la mairie : « Elle fait le minimum. C’est dommage car la tribune aurait donné une autre visibilité à l’événement ».
Qui plus est, la tribune avait été présentée comme un véritable stade nautique. Les gradins sur la mer avaient été l’un des arguments de la candidature de Marseille face aux villes concurrentes candidates à l’accueil des épreuves de voiles. Ce fut aussi l’une des pages du dossier de Paris 2024 présentée au CIO pour remporter la mise. Le renoncement de Marseille est-il susceptible de remettre en cause l’organisation des épreuves dans la ville ? Une hypothèse totalement écartée par le représentant du Comité d’organisation des JO 2024, Cédric Dufoix.
Gros bouchons attendus sur les quais cet été
Le parcours jusqu’au JO 2024 est parsemé de nombreuses autres épreuves. Cet été par exemple, plusieurs dizaines d’équipes devraient venir s’entrainer dans la baie de Marseille. Les quais de mise à flots seraient ainsi d’ores et déjà réservés pour ces voiliers de compétions, ce qui pourrait créer de sérieux embouteillages au départ de la rade pour les plaisanciers locaux.« Il nous ont pris pour des Suisses» rigole un haut fonctionnaire de la Ville désormais à la retraite. Tout un programme. Pas sûr que la signature de la ville sorte grandie auprès des instances internationales…
Lien utile :
> [Indiscret] JO 2024 : coup de mistral sur la tribune du Roucas