Mathilde Chaboche, adjointe à lʼurbanisme de Marseille, a tenu une conférence de presse vendredi 5 mars devant la Villa Valmer. Questionnée sur la prise de position de la municipalité quant au projet controversé de réhabilitation de l’anse du Pharo, elle a souligné l’urgence de « créer un cadre plus fonctionnel, plus sécurisé et plus durable ». Mandatée par l’ancienne municipalité et pilotée par le tandem Métropole – Soleam, cette opération ne fait pourtant pas l’unanimité.
Aux côtés de Sophie Camard, maire des 1er-7e arrondissements de Marseille, Mathilde Chaboche a participé à l’élaboration de ce projet et notamment en tant que membre du jury qui en a sélectionné l’architecte. Une raison qui explique qu’elle ne s’y oppose pas malgré les contestations. « Pour l’instant, on voit plusieurs sièges d’entreprises coexister sans grande harmonie » constate l’adjointe, ajoutant que cette opération lui paraît « de nature à réhabiliter et à améliorer l’existant ».
Mathilde Chaboche assure que, dans l’élaboration de ce projet de réhabilitation, la Ville s’est montré intransigeante sur la création de plusieurs « cheminements piétons qui iront du Pharo jusqu’à l’anse ». L’adjointe à l’urbanisme de Marseille « espère même pouvoir les prolonger le long du littoral ».
Les travaux débuteront en 2022 et devraient s’achever à l’horizon 2024.
Anse du Pharo : un projet contesté
Au début du mois de mars, le député LR Guy Tessier critiquait notamment le prix que coûterait la modernisation de l’anse du Pharo. Pour rappel, la Métropole envisage d’investir huit millions d’euros afin de créer un village d’entreprises nautiques et artisanales sur le site. De nombreuses dépenses, notamment l’installation d’une nouvelle grue de levage, avaient été pointées du doigt et jugées inutiles par le groupement des professionnels du nautisme.
Une pétition en ligne signée par 281 citoyens marseillais s’oppose également à ce projet depuis la mi-février. Les signataires réclament que l’anse du Pharo devienne une plage publique pour désengorger celle des Catalans. « Je sais que certains auraient préféré qu’on rende l’anse à la mer, répond Mathilde Chaboche, mais ce lieu est extrêmement pollué et pose des problèmes de sécurité. Je ne suis pas sûre qu’une plage publique aurait été la bonne solution ».
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