Impossible de copier-coller les solutions entre les villes
Face à l’engouement suscité par l’émergence des smart cities, Sami Agli, directeur du Forum des chefs d’entreprises d’Algérie, prévient : « il ne faut pas croire qu’on va pouvoir copier-coller des solutions entre les villes. Chaque pays est différent, et doit s’adapter à ses acquis, mais aussi à ses défis futurs ». Autre écueil que le patron des patrons algériens veut éviter, celui de voir un développement de villes déshumanisées : « L’être humain est au cœur du développement économique » rappelle-t-il au public d’Emerging Valley.
Un point de vue partagé par Claude Borna, présentée comme CEO de Sémé city, un projet global d’éco-cité au cœur de Cotonou, la capitale du Bénin. « Au début nous avons travaillé avec une entreprise singapourienne spécialiste du design de smart cities », raconte la jeune femme. « Ils nous ont remis une maquette de ce que devait être notre éco-cité. C’est là qu’on a compris qu’on devait inverser le raisonnement, ne pas partir d’une maquette, mais des contraintes existantes », qu’elle énumère.
« Construire une ville qui a du sens, c’est ça, la smart city » conclut-elle, déclenchant les applaudissements du public. Autres acteurs invitées, Valérie-Noëlle Kodjo-Diop, Responsable de l’innovation et des modèles bancaires alternatifs pour la région Afrique chez Société Générale, et Souad El Ouazzani, pour le cabinet Deloitte Afrique. « Réinventer la banque », « devenir un acteur responsable » plaide la première, quand la seconde appelle à « créer un cadre de gouvernance propice pour faciliter le rôle du secteur privé ».