Depuis son lancement en 2017, Emerging Valley s’est imposé comme un événement incontournable de l’écosystème tech africain. Après une soirée inaugurale tenue mardi 3 décembre au Musée regards de Provence à Marseille, les participants ont investi les murs de thecamp mercredi 4 et jeudi 5 décembre. L’occasion de phosphorer sur les grands défis et la manière dont les start-up africaines sont amenées à y répondre. Et parmi ces défis, l’urbanisation galopante, qui appelle l’avènement des smart cities.
Euromediterranée en démarche exemplaire
Autour de la table, cinq invités de très haut niveau. Dans le design futuriste tout de vitres de l’amphithéâtre de thecamp, l’auditoire – forcément très connecté, tech oblige – garde un oeil sur le portable, et une oreille au débat. Premier invité à la tribune d’Emerging Valley, Hughes Parant, directeur général d’Euoméditerranée, ouvre le bal : « Chez Euroméditerranée, nous projetons une ville en intégrant les solutions numériques, qui est la clé des défis en Afrique » affirme l’ancien préfet de la région et haut fonctionnaire.
Il insiste : « L’intégration de la tech à la ville est fondamentale. Smart city ou pas, nous n’avons pas le choix. Demain, les villes seront smart ou ne serons » énonce Hughes Parant, qui invoque deux formes d’intelligence en matière d’aménagement : « le smart thinking, qui constitue une vision à long terme sur un paysage large », et le « smart doing, qui constitue un ensemble d’outils, sous formes de services qui passent par l’économie numérique ».
Cette vision, Euroméditerranée la partage avec les porteurs de projets africains, dans le cadre de la première édition du trophée Med’Innovant Africa, dont la remise des prix a eu lieu un peu plus tard dans la journée (voir ci-après). Toutefois, Hughes Parant l’affirme, il ne s’agit pas de répliquer ce qui se fait à Marseille :« on est dans un coin très spécial de France, rappelle-t-il, dans un milieu sociologique particulier, il faut respecter cela ».