Mardi 11 et mercredi 12 juillet s’est tenu le congrès annuel organisé par l’Ordre des experts comptables, avec la Compagnie régionale des commissaires aux comptes (CRCC), au Pharo, à Marseille (7e). Le thème de cette année était intitulé « Etat d’urgence » : un titre certes alarmiste mais justifié, pour Nicolas Ferrand, qui a succédé à Colette Weizman à la tête de l’Ordre des experts comptables en décembre 2022.
« Nous ne pouvons pas subir la révolution numérique sans en saisir toutes les règles […]. Les perspectives pour nos métiers sont encore à méditer, même si l’on constate déjà l’émergence d’une comptabilité prédictive », note-t-il en introduction de la première journée du congrès, devant l’ensemble de la profession réunis dans l’auditorium du Pharo.
L’enjeu de la numérisation de la facturation
Dans la lignée de ces propos, la première plénière du congrès était donc dédiée à une thématique précise : l’avènement de la facture électronique, qui sera obligatoire pour toutes les entreprises et leurs experts-comptables entre 2024 et 2026.
« La France est déjà en retard sur le sujet » alerte Catherine Brigant, directrice régionale des finances publiques. L’objectif : « renforcer la compétitivité des entreprises, car le papier a un coût. » Cette numérisation de la facture, qui impliquera de passer par une plateforme dédiée, doit aussi permettre aux finances publiques de récolter des données.
Les organisations commerciales locales tirent toutefois la sonnette d’alarme sur le fait que les plus petites entreprises ne sont pas encore préparée à cette évolution autour de laquelle il faudra faire un travail de pédagogie.
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