Depuis le mois d’avril, une vague de chaleur exceptionnellement précoce sévit dans le département des Bouches-du-Rhône. En cause : l’absence de précipitations ces derniers mois, qui conduit à une situation de sécheresse inédite. Alors que la Préfecture a déjà publié une série d’arrêtés limitant l’utilisation de l’eau, la Société du Canal de Provence, qui gère la ressource en eau du canal de Provence pour le compte de la Région Sud, est amenée elle aussi à prendre des mesures. Elle annonce ainsi dans un communiqué limiter de 10 à 20% ses prélèvements dans les lacs du Verdon, sa source principale d’approvisionnement. A la place, la SCP mobilisera des ressources complémentaires.
Mobiliser les ressources en eau du barrage Bimont et du bassin de l’arc
En effet, plutôt que de puiser la totalité des ressources dans le Verdon, la SCP envisage de compenser en mettant à contribution la retenue d’eau du barrage Bimont à Aix-en-Provence, ainsi que les ressources du bassin de l’Arc qui prend sa source dans le Var et se jette dans l’étang de Berre. « Ces mesures vont ainsi permettre de mieux anticiper, à court et long terme, les situations de sécheresse ou de pénurie d’eau en assurant une répartition équitable de cette ressource essentielle », écrit la SCP.
La situation est telle qu’une pénurie d’eau est réellement redoutée : « au vu du tarissement exceptionnel des ressources locales, certaines collectivités de la Région ont déjà fait appel en secours aux réseaux de la concession régionale pour venir sécuriser leur alimentation en eau potable », poursuit la SCP. La réserve du canal de Provence permet, en temps normal, d’approvisionner 110 communes du territoire en eau dont Toulon Aix-en-Provence et Marseille, en complément du canal de Marseille.
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